Revalorisation
Revalorisation : Le principal engagement du gouvernement n’en est pas un
Selon l’avis du Conseil d’Etat sur la loi retraites, le principal engagement de l’Etat pour revaloriser la rémunération des enseignants est contraire à la constitution. Le seul argument concret du gouvernement pour que les enseignants acceptent la réforme s’effondre. Le gouvernement pouvait-il ne pas savoir que son engagement est sans valeur ? Pourquoi l’avis du Conseil est-il communiqué maintenant ? Quelles conséquences cela a-t-il pour les enseignants ?
Revalorisation : Le mirage des 10 milliards
Les 10 milliards sont-ils un mirage ? Apparus quelques temps dans la parole ministérielle dans les médias, ils étaient déjà absents des rencontres du 13 janvier. A l’issue de la première journée de discussions sur la revalorisation, ils ont disparu. C’est que la perspective 2037 se ratatine maintenant à 2026 et on voit mal le gouvernement augmenter de 10 milliards la masse salariale de l’éducation nationale d’ici cette date. Alors que la réforme des retraites est lancée depuis 4 mois, le gouvernement semble ne pas avoir de solution pour trouver les montants importants nécessaires à la revalorisation des enseignants. En attendant de trouver une solution, ou faute de volonté d’en trouver, on promène les syndicalistes…
Bac : le conflit des E3C
Une journée ordinaire à l’Education nationale…
Les journées ordinaires de l’Education nationale sont devenues des journées extraordinaires. Chaque jour apporte son lot d’événement tous incroyables, des faits qu’on n’aurait pas imaginer il y a seulement quelques mois. Alors que le refus du nouveau bac s’ajoute à celui de la réforme des retraites, se profile déjà une troisième crise. On en arrive à un état de désordre dans l’institution scolaire qui signe la faillite d’un ministère ?
E3C : Vers une solution ?
Alors que la journée du 29 janvier a été marquée, elle aussi, par une série d’incidents et que le ton monte dans les lycées, le Snes Fsu laisse entrevoir une porte de sortie. Mais une réforme de la réforme du controle continu reste difficile tant la question est fondamentale : c’est celle du diplome national.
Bac : Une journée ordinaire…
Les personnels de direction ID FO montent eu créneau en demandant au ministre une « sortie de crise ». Dans le Choletais, les sujets sont connus des élèves avant les épreuves qui se déroulent sans surveillance sérieuse. A La Rochelle, un proviseur croit qu’il est Maigret et menace ses élèves. A Rennes, le rectorat se félicite de la présence de la police alors que tout a dégénéré au lycée V Basch de Rennes. C’était quelques moments d’une journée ordinaire dans les lycées français le 30 janvier…
Bac : Quatre syndicats demandent la désescalade des sanctions
« Dans un contexte où les discussions sur les revendications n’ont pas lieu, un certain nombre de recteurs donnent des consignes qui exacerbent les tensions », soulignent la Cgt, FO, le Snes Fsu et Sud éducation dans un communiqué. Ils demandent au ministre de mettre fin aux menaces sur les enseignants.
Bac : Une journée ordinaire au lycée Montesquieu de Bordeaux
Depuis plus d’un semaine, chaque journée ordinaire de l’éducation nationale piétine un peu plus les valeurs du métier enseignant. Le 28 janvier les élèves du lycée Montesquieu de Bordeaux ont été trappés sur ordre du rectorat avec obligation de passer toutes les épreuves du controle continu immédiatement. Mais ça n’a pas marché…
Bac : Blanquer pusillanime selon C Lelièvre
» La formule hybride des E3C est contraire à l’esprit de la simplification de la réforme du bac» vient de déclarer le comité de suivi de la réforme. Bien vu, mais bien tard. Et il va proposer des «ajustements» pour accomplir «l’esprit de la réforme» ou pour permettre à Blanquer de tergiverser encore? », écrit Claude Lelièvre sur son blog. » Contrairement à sa légende (selon laquelle il serait »droit dans ses bottes ») Jean-Michel Blanquer a été pusillanime: il n’ a pas assuré une simplification du baccalauréat (bien au contraire) qui passait par un »vrai contrôle continu » (sans épreuves ad hoc); et il n’ a pas non plus réassuré (bien au contraire aussi) la continuité d’un baccalauréat n’ayant pas des aspects »maison », écrit-il.
DHG
La DHG met le lycée en grève
A Rezé (44), le 23 janvier l’annonce par courriel de la suppression de leur poste a été mal vécue par les 12 enseignants concernés. Leurs collègue sont été solidaires : le lycée a décidé la fin immédiate des cours, selon Ouest France. Alors que le ministre pense avoir usé les grévistes contre la réforme des retraites, l’arrivée des dotations horaires pour la rentrée 2020 pourrait relancer le mouvement.
L’arrivée des DHG mobilise les professeurs
« Blanqueronavirus = 2 classes victimes à Norrent-Fontes » c’est le slogan inventé par des professeurs du Pas de Calais après la prise de connaissance de leur DHG qui prévoit la fermeture de deux classes. A Clamecy, un bourg rural de la Nièvre, le rectorat veut fermer deux classes de seconde et une de terminale et 6 postes d’enseignants en septembre. Là aussi ces économies se réaliseraient en passant les classes à 35 ou 36 élèves. Dans les deux villes les enseignants manifestent.
Retraites
Retraites : La mobilisation enseignante a t-elle encore des ressources ?
Alors que l’engagement gouvernemental d’une loi de programmation sur la revalorisation des enseignants vacille et que les négociations au ministère tournent toujours et encore en rond, les enseignants seront ils au rendez vous de la 7ème journée nationale de grève le 29 janvier ? Paradoxalement c’est des adhérents des syndicats qui n’appellent pas à faire grève qu’il y a de l’espoir.
Retraites : Des manifestants moins nombreux mais déterminés
Impossible d’avoir des taux de grévistes dans l’Education nationale : la manifestation du 29 janvier a lie un mercredi, un jour qui n’est pas travaillé par une majorité d’enseignants. Les cortèges sont restés très importants mais un peu moins fournis en cette 8ème journée de grève nationale. Mais la détermination des manifestants reste très forte.
Retraites : L’intersyndicale appelle à la grève nationale le 6 février
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, UNL appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et à amplifier, dans tous les secteurs, la mobilisation dès maintenant et tout au long du débat parlementaire qui s’ouvre la semaine prochaine par des actions diversifiées : rassemblements, retraites aux flambeaux, dépôts d’outils symboliques des métiers, etc. Il n’y aura pas de trêve », écrit l’intersyndicale. » Elles appellent à faire du jeudi 6 février une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations à l’occasion du début des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée Nationale ».
Coronavirus
Coronavirus : Pandémie et attentes contemporaines : rappelons nous 2009…
Rappelons nous 2009, la grande peur du H1N1, une forme virulente de la grippe. Elle avait porté un éclairage violent sur l’école au point que certains avaient promis sa disparition ou sa transformation. La peur du coronavirus est encore maitrisée cette semaine. Mais dans un mois ?
Pandémie virale : Les activités de La main à la pâte
» L’épidémie gagne encore du terrain et menace de prendre une ampleur mondiale. Les scientifiques cherchent à comprendre les mécanismes de propagation des épidémies à l’échelle du monde et de déterminer les conditions qui favorisent la propagation pour les éviter. Objectif?: Réaliser un modèle simplifié de la propagation d’une épidémie pour prédire le devenir d’une situation en connaissant son état initial. » La Main à la pâte propose trois activités sur les pandémies pour les cours de sciences. Particulièrement bienvenues en ce moment, elles développent l’esprit critique.
Coronavirus : Les géographes ont leur mot à dire…
» Les médias et les réseaux sociaux produisent des cartes pour montrer la diffusion spatiale de l’épidémie. Nous proposons dans un premier temps de comparer ces cartes plus ou moins rigoureuses et parfois anxiogènes par le choix des couleurs et le mode de représentation. Puis nous nous intéresserons aux outils, aux données et aux méthodes qui permettent d’aller vers une approche cartographique plus scientifique, notamment pour développer la prévention auprès des populations ». Sur son blog, Sylvain Genevois jette un regard géographique sur la circulation de l’épidémie.
Pisa
Pisa et les inégalités : Des leçons pour la France ?
Quels pays progressent et quels pays régressent dans les derniers résultats de Pisa ? Quel rôle jouent les inégalités dans ces évolutions ? Est-ce les élèves les plus faibles qui font s’améliorer le niveau moyen ou au contraire font-ils baisser le niveau moyen du fait d’un accroissement des inégalités scolaires ? Pisa in focus, une publication de l’OCDE, revient sur ces questions et nous emmène sur un terrain devenu français : celui du « nouveau métier enseignant » et du New Public Management..
Education prioritaire
Education prioritaire : P Mathiot et A Azema réussissent leur audition à l’Assemblée nationale
Présentant le 29 janvier leur projet de réforme de l’éducation prioritaire, P Mathiot et A Azema ont rencontré peu de critiques de la part des députés de la commission de l’éducation de l’Assemblée , plutôt séduits par l’idée d’une distribution territoriale des moyens de l’éducation prioritaire. Les questions de l’opposition ont été noyées par le flot de louanges de la majorité. Cependant quelques faits émergent de cette rencontre.
Bernard Lahire : L’ambition de réduire les inégalités abandonnée par le gouvernement
« Seul l’Etat est en mesure d’infléchir les tendances inégalitaires de nos sociétés, de réduire les écarts entre groupes par des politiques redistributives. Cela suppose une politique multisectorielle et volontariste. Mais, depuis plusieurs décennies maintenant, les gouvernements successifs ont abandonné l’ambition démocratique de réduire les inégalités pour faire de l’Etat le moyen d’aider les plus puissants, les plus riches, économiquement d’abord, et culturellement ensuite, à prospérer et à maintenir ou accroître leurs privilèges. Le gouvernement actuel ne fait que prolonger et accentuer ce qui a commencé à se mettre en place quelques années à peine après l’accession des « socialistes » au pouvoir », dit Bernard Lahire dans Alternatives économiques. Il reprend dans le magazine les thèses de « Enfances de classe ».
B Magliulo et les inégalités géographiques
« 67% des jeunes domiciliés en région parisienne déclarent être portés par une forte ambition professionnelle qui les conduit à privilégier le choix d’études supérieures longues, alors qu’ils sont 58% dans ce cas pour ceux qui vivent dans des grandes villes de province, 48% pour ceux domiciliés dans des villes de moins de 20000 habitants, et 40% pour ceux vivant en zone rurale… Cette étude démontre que ce facteur producteur d’inégalité pénalise d’autant plus les jeunes qu’ils sont domiciliés sur des territoires à faible densité démographique », écrit B Magliulo dans un article sur son blog. Une réalité objective qui pointe l’inégalité vécue par les zones rurales après le lycée. Jusqu’au lycée ces zones sont favorisées scolairement en terme de moyens et de résultats. Elle ne disparaitra pas pour autant en jouant sur la politique scolaire comme le demande le rapport Azema Mathiot.
Numérique
Bruno Devauchelle : Les connaissances, les compétences et les humanités…
Le monde académique raisonne depuis longtemps en termes de connaissances et plus récemment en termes de compétences. Ainsi en est-il de l’informatique et du numérique lorsque l’on regarde les prescriptions du ministère de l’éducation. L’arrivée de PIX ou CRCN (Cadre de Référence des Compétences Numériques) de même que les programmes des enseignements de NSI (Numérique et Science Informatique) et SNT (Sciences Numériques et Technologie) confirment ces entrées. Mais à côté de ces cadres, il y a l’EMI et l’EMC qui semblent apporter d’autres éléments qu’uniquement des connaissances. Certains disent qu’ils y abordent aussi des « savoir-être », mais dans la définition des compétences elles sont incluses. Est-ce suffisant pour répondre aux transformations actuelles en lien avec la généralisation du numérique ?
Bruno Devauchelle : Inclusion : Ce que peut le numérique
Dès les premiers pas de l’informatique en éducation, l’hypothèse d’un potentiel de prise en charge des difficultés, handicaps, différences a été posée. Dans son livre sur l’informatique éducative paru en 1993, Kamilia Eimerl évoquait largement ce domaine de questionnement, ouvrant là une longue histoire d’expérimentations et de recherches sur l’apport de l’informatique pour les enfants ayant des difficultés. Chaque évolution technologique porte des discours associés à ces problèmes comme par exemple les récents robots de téléprésence vantés pour aider les enfants empêchés à suivre une scolarité à distance. De même la multiplication des liens entre troubles dys- et solutions informatiques (matériels ou logiciels) montre un réel intérêt dans ce domaine. Cependant il faut questionner ce qui parfois est un peu opaque, à savoir l’argumentaire sur l’aide à la remédiation de troubles par les moyens numériques. Il semble bien que parfois il s’agit d’un argument publicitaire de bonne conscience ou d’argumentaire de justification d’une offre quelconque. Il y a de véritables problèmes et difficultés que rencontrent jeunes et adultes souffrant qui peuvent être aidés par ces moyens, mais pas seulement bien sûr.
Les jeunes et le numérique
» Ces dernières années, le numérique (écrans, réseaux sociaux, jeux en ligne notamment…), est devenu la cause de tous les maux dans les discours médiatiques et politiques : il nuirait au développement intellectuel et cognitif des usagers, générerait des addictions, des comportements violents, favoriserait les manipulations politiques, économiques, les problèmes de santé, les inégalités économiques et sociales ou encore aggraverait le réchauffement climatique… Entre dangers réels et perception des risques, travaux scientifiques contrastés et débats médiatiques, il faut trouver des repères pour faire des choix éducatifs éclairés ». Créé par des chercheurs de l’Université de Bordeaux avec le réseau Canopé et la Maif, le site « les jeunes et le numérique » veut remettre les pendules à l’heure.