Les semaines passent et la réforme reste. Pire, elle arrive en conseil des ministres le 24 janvier. Rien ne semble avoir bougé depuis la journée du 16 janvier. Les attentes des enseignants pour leur retraite et une revalorisation restent les mêmes. Le gouvernement ne répond en rien aux demandes sur les retraites. Et les informations qui remontent des discussions sur la revalorisation donnent l’impression que le gouvernement, là aussi, joue le pourrissement. Pour les opposants à la réforme il va falloir de la détermination et des sacrifices.
A la veille de la 6ème journée de grève nationale, les enseignants restent la profession qui a le plus à perdre de la réforme des retraites. Les pensions des enseignants devraient baisser fortement par l’application de la réforme gouvernementale. Et en plus le ministre exige une transformation du métier en échange d’une revalorisation qui reste toujours dans les promesses. Pour les enseignants, la réforme gouvernementale aurait des conséquences particulièrement fortes et à long terme.
De journée de grève en journée de grève, la mobilisation reste au rendez vous, même si les taux fléchissent. Pour le 24 janvier, le Snuipp annonce 40% de grévistes, ce qui est moins que les journées précédentes mais reste un taux important. A Paris ce sera 50% de grévistes et 70 écoles fermées contre 60% et 100 écoles le 9 janvier et 130 écoles le 17 décembre.
Pourtant l’opposition à la réforme reste très forte comme on peut le constater à travers le succès des différentes actions qui ont lieu un peu partout , par exemple les retraites aux flambeaux du 23 janvier.
Les enseignants ne voient rien venir depuis l’annonce des 500 millions pour 2021. On reste loin de la revalorisation nécessaire pour compenser les dégâts causés par la réforme. Et le ministre reste dans le flou sur le montant, le calendrier et les conditions d’une revalorisation dont la définition semble chaque jour s’éloigner un peu davantage.
La confiance est partie déjà depuis un moment. La colère monte au fur et à mesure que le conflit dure. Au gouvernement on semble soit ne pas le voir soit ne pas vouloir en tenir compte.
F Jarraud