La détermination est toujours bien là. Mais pas chez tous. Chez les enseignants, l’événement du jour c’est le départ du Snalc qui « suspend » sa participation au mouvement. C’est que , pour cette nouvelle journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, si les cortèges sont bien garnis, la grève s’essouffle. De nouvelles formes démobilisation apparaissent et se répandent. On n’a pas fini de parler de cette réforme.
Jeudi 16 janvier, on compte 250 000 manifestants à Paris selon la CGT, 23 000 selon la police, soit plus que le 11 janvier. Des manifestations avaient lieu dans de nombreuses villes. Le taux de grévistes est aussi en hausse par rapport aux 14 ou 15 janvier avec 7% de grévistes selon le ministère (au lieu de 4% la veille).
S’il est plus difficile d’amputer la paye, le mouvement prend de nouvelles formes. La semaine avait été marquée par des occupations de rectorats (Paris, Rennes…) et des jetés de manuels scolaires. Maintenant les opposants à la réforme des retraites organisent des défilés aux flambeaux. C’est le cas à Gap, Nice, Dijon, Vendôme, Perpignan, Limoges, Saint-Denis de la Réunion par exemple. Bordeaux opte pour la « casserolade ». A Chartres c’est un concert solidaire qui est organisé.
Après la Cfdt et l’Unsa, c’est au tour du Snalc de quitter la mobilisation contre la réforme des retraites. La motivation en est différente. « Le SNALC, syndicat responsable, ne peut laisser s’appauvrir davantage une profession déjà paupérisée…C’est pourquoi le SNALC suspend pour le moment son appel à la grève, afin de laisser une chance à la négociation ». L’intersyndicale se réduit à la CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL, FIDL, des organisations qui soulignent qu’elles sont majoritaires.
L’intersyndicale va dans ce sens en appelant à généraliser les retraites aux flambeaux le 23 janvier au soir. Elle appelle surtout à faire du vendredi 24, jour de la présentation des projets de loi en conseil des ministres, « une journée massive de grève et de manifestation ».
F Jarraud