Une enseignante de 43 ans, professeure en STI2D au lycée R Weinum de l’ile de Saint Martin (Antilles) s’est donnée la mort chez elle le 9 janvier. Ce drame intervient alors que s’ouvre le 10 janvier la première réunion du groupe de travail du CHSCT du ministère de l’éducation nationale sur la prévention des risques suicidaires. La Fsu interpelle le ministère sur ses responsabilités.
Le groupe de travail du CHSCT du ministère de l’éducation nationale sur la prévention des risques suicidaires a été créé après le suicide de C Renon qui interpellait directement l’institution. Pourtant, depuis ce drame, celle ci semble fuir ses responsabilités comme en témoigne le rapport de l’Inspection générale et les propos officiels qui l’accompagnent comme nous l’expliquions dans cet article.
Pour la FSU, » cette initiative ne prendra véritablement sens que si elle est l’occasion d’une analyse approfondie et objective des éléments de l’organisation institutionnelle du travail qui génèrent les risques psychosociaux. Pour cela, doivent être mesurés les inadéquations qui existent entre les demandes faites aux agent.es et les moyens dont ils et elles disposent pour y répondre. Doivent aussi être examinées les stratégies managériales toujours plus injonctives et qui empêchent un exercice professionnel responsable basé sur l’expertise des agent.es mais les confinent dans la simple exécution de consignes, créant ainsi une perte de sens de l’activité professionnelle… Les situations de souffrance au travail ne pourront être résorbées sans cette analyse approfondie et lucide de l’ensemble des facteurs qui y contribuent. Elle doit conduire notamment à une organisation du travail guidée par l’expertise et l’expression des agent.es sur la qualité du travail. »
Sur le suicide de Saint Martin
L’incroyable froideur de l’administration suite au suicide de C Renon