A l’issue des discussions avec le premier ministre le 19 décembre aucun accord n’a été trouvé avec les organisations syndicales. Mais une fracture s’installe entre ces dernières, certaines, comme la Fsu, n’étant même pas invitées à Matignon. L’âge pivot risque de devenir le seul trait d’union entre les syndicats. L’Unsa ferroviaire appelle à la trêve. Le gouvernement met en place un simulateur dont les multiples erreurs suscitent l’ironie chez des enseignants sur Twitter.
« Face à ce mouvement social soutenu par la population et porté par la majorité des organisations syndicales du pays, le gouvernement n’entend pas et annonce vouloir maintenir sa réforme à point… En conséquence, au-delà des initiatives d’ores et déjà programmées, le 19 décembre et sans trêve jusqu’à la fin de l’année 2019, les organisations appellent à une nouvelle puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles et inter générationnelles le jeudi 9 janvier 2020 », annonce l’intersyndicale Cgt, FO, Fsu, Solidaires à laquelle s’associent l’Unl, le Mnl, l’Unef et la Fidl.
L’intersyndicale de l’éducation, qui réunit le Snes, le Snuipp, le Snuep Fsu, la Cgt Education, le Snalc, Sud Education, le SNfolc et le Sncl, appelle aussi à l’action le 9 janvier. « Contrairement aux annonces du ministre de l’Éducation et du gouvernement, nos organisations syndicales exigent des augmentations de salaire sans contrepartie. Les organisations.. appellent l’ensemble des personnels à poursuivre et renforcer la grève ».
En même temps les discussions à Matignon avancent. Si la CGT estime « qu’il n’y a rien de changé » et FO « qu’on a très peu évolué », l’Unsa et la Cfdt soulignent des avancées. « Sur le point qui fâche, l’âge d’équilibre, il y a un désaccord », estime L Berger (Cfdt). L’Unsa ferroviaire appelle à une pause pendant les fêtes. Une nouvelle rencontre avec le premier ministre aura lieu début janvier.
Pour contrecarrer la communication des syndicats, le gouvernement a mis en ligne le 19 décembre un « simulateur » qui affiche en fait des cas types. Pour le Snes Fsu, » très rapidement, un constat s’impose : sur le fond comme sur la forme, rien ne va. Le gouvernement voulait communiquer sur la réforme des retraites et rassurer les Français, c’est raté ». Le syndicat relève de nombreuses erreurs dans les exemples publié spar le gouvernement : erreur de calcul de 10 ans dans le cas de « christelle », certifiée, « revalorisation » qui fait perdre de l’argent chez « Laurent », maintien des inégalités entre fonctionnaires de catégorie A en dépit des promesses pour « Agnès », professeure des écoles.