« Le gouvernement n’a pas pris la mesure de la colère, des inquiétudes face à un avenir incertain, du malaise social qui s’exprime. Il n’entend pas la désespérance des jeunes qui ne voient pas dans notre République, les promesses d’avenir. Depuis plus de deux ans et demi, il met en œuvre des politiques libérales qui aggravent toujours plus les inégalités et menacent la cohésion sociale… Le gouvernement joue un jeu dangereux ». Dans son allocution d’ouverture du congrès de la FSU, le 9 décembre, Bernadette Groison, secrétaire générale, a défié le gouvernement.
D’abord sur la fin du paritarisme décidé par la loi de transformation de la fonction publique. » Contre l’avis unanime des organisations syndicales représentatives, le gouvernement a promulgué cet été la loi de transformation de la Fonction publique qui met fin au CHSCT en les fusionnant avec les CT et prive les CAP des compétences tant sur la mobilité que la carrière, favorisant l’opacité contre la transparence et le respect des droits de chacun-e dans le cadre général. Des dispositions qui ne permettent plus de représenter et d’accompagner les personnels dans leurs difficultés sur le plan professionnel comme personnel… Il nous faut, dès ce congrès, prendre la mesure, de ces modifications dans les instances consultatives. Cela nous oblige à travailler ensemble pour voir comment continuer d’accompagner, mais autrement, les personnels. Car s’il y en a qui pensent qu’ils vont décourager les syndicalistes que nous sommes de jouer tout notre rôle avec les personnels, ils se trompent ! Nous ne nous laisserons pas faire ».
A propos des retraites : « le Ministre nous promet des discussions en début d’année 2020 mais nous le prévenons dès à présent : Monsieur le Ministre, nous voulons parler salaires, et pas compensations pour votre système de retraite. Le retard accumulé par les enseignant-es sur le sujet est insupportable et Monsieur le Ministre c’est sans contrepartie ! »