Trois élèves du collège Lamartine de Toulouse ont été mis en examen pour viol en réunion et agression. La victime a aussi été brutalisée dès qu’elle a parlé. La mère de la victime dénonce le comportement de la direction de l’établissement qui savait et ne lui a rien dit. C’est un membre du personnel qui a révélé l’affaire à la mère. « L’année dernière, j’ai été convoquée par le CPE et le directeur. Ils ont demandé si ma fille avait un téléphone. J’ai dit que non. Et ils m’ont répondu que si elle ne m’avait rien dit c’était bon. Moi, je leur ai fait confiance », dit-elle sur Francebleu. C’est ce que dénoncent dans une tribune des syndicats (Cgt, Fsu, Sud), des politiques (EELV, LFI) et des associations et personnalités (Cemea, PLanning etc.). » Il est urgent que l’Éducation nationale se donne les moyens de mettre en place de véritables plans de formation à tous les niveaux (Ministère, académies, établissements) assurés par des intervenant·e·s réellement formé·e·s à destination de tous ses personnels et de tous les élèves pour déconstruire les préjugés sexistes, lutter contre la culture du viol et éduquer à l’égalité des sexes et à la sexualité. Les signataires de cette tribune demandent qu’au-delà des déclarations d’intention et de l’affichage institutionnel, des choix politiques courageux et assumés collectivement soient faits dès l’école, dans les collèges et les lycées, à l’université, sur nos lieux de travail. Ce qu’il s’est passé dans ce collège n’est pas un fait isolé. Cela s’inscrit dans un système global qui permet et maintient l’oppression des femmes ».
Selon un communiqué publié sur le site officiel du collège, des enseignants affirment qu’il n’y a pas eu dissimulation de l’affaire. » Contrairement à ce que certains médias ont publié, les enseignants du collège Lamartine n’ont à aucun moment eu connaissance de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrant les viols d’élèves du collège. Ils ont appris l’information par la presse, comme l’ensemble du public : « Quand j’ai découvert les articles, j’ai d’abord été atterrée puis en colère. C’est gravissime de prétendre que des personnes savaient et n’ont rien fait », précise une enseignante du collège. S’ils en avaient eu connaissance, les professeurs rappellent qu’ils auraient évidemment saisi les autorités compétentes pour que les auteurs soient traduits en justice. Les enseignants s’étonnent qu’on puisse douter de leur bonne foi dans ce dossier. « Affirmer que tout le personnel de l’établissement était au courant et que tout le monde étouffait l’affaire relève de la diffamation », poursuivent les enseignants. »