« La mise en place de la réforme au sein des lycées confirme et renforce les craintes que les associations siégeant au sein de la Conférence ont déjà exprimées. Le ministère n’a pas tenu compte des remarques de bon sens pourtant présentées par les professeurs lors de consultations et concertations précédentes », affirme la Conférence des associations de professeurs spécialistes dans un communiqué du 19 novembre. Elle dénonce les tensions engendrées par la réforme.
APFLA-CPL, APEMu, APHG, APLettres, APLV, APMEP, APPEP, APSES, APSMS, CNARELA, Sauvez les lettres, SLNL, UdPPC, UPBM : ces 14 associations de professeurs réunissent des milliers d’enseignants, voire la majorité dans certaines disciplines. C4est dire que leur avis repose sur des constats de terrain.
» Après une fin d’année scolaire extrêmement tendue, les méfaits de cette réforme menée à marche forcée, éclatent désormais au grand jour. Cette réforme avait pour buts de simplifier le baccalauréat, d’améliorer les conditions d’apprentissage et de mieux préparer les élèves à l’enseignement supérieur », écrit la Conférence. « Les premières semaines de cours montrent qu’elle désorganise la vie des établissements et soumet les élèves à un contrôle permanent, peu propice à l’apprentissage. L’égalité des chances et des territoires, déjà mise à mal depuis plusieurs années, est aggravée ».
Les associations dénoncent, par exemple , « les effectifs pléthoriques, le manque de dédoublements et les programmes chargés qui compliquent les conditions d’enseignement ; l’amoindrissement de la diversité linguistique dans le cadre de la spécialité LLCER; la fragilisation et la disparition programmée des options (LV3, arts, langues anciennes) ; l’atmosphère d’évaluation permanente anxiogène pour des élèves qui ont besoin de temps pour entrer dans les apprentissages et progresser ; le flou inadmissible qui entoure l’épreuve du grand oral..; la concurrence délétère que le choix des spécialités introduit entre les disciplines, et que renforce l’abandon de l’une d’elles en fin de Première ».