A l’occasion des 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, des associations s’associent pour faire passer un message commun : plus d’enfant à la rue en 2022. Le Snuipp Fsu intervient également notamment pour le droit à la scolarisation.
« Des milliers d’enfants sont privés du droit à l’éducation malgré la loi qui rend obligatoire la scolarisation de tous les enfants sur le territoire », souligne le Snuipp Fsu. » De nombreuses entorses au droit commun concernent les enfants vivant en habitat précaire : victimes d’expulsions à répétition, enfants de bidonvilles, enfants ballottés d’hôtel social en squat, enfants roms, mineur-es isolé-es étranger-ères … La situation est particulièrement grave en Guyane ou à Mayotte. Dans de nombreux départements l’Aide sociale à l’enfance (ASE), faute de moyens, se dit dans l’incapacité de prendre en charge les mineur-es isolé-es étranger-ères qui relèvent pourtant de sa compétence. À toutes ces difficultés s’ajoutent les obstacles délibérés que constituent les refus d’inscription à l’école par certaines mairies, malgré les rappels à la loi émanant du Défenseur des droits ».
Le collectif Dynamique de la Convention aux actes, qui regroupe 35 associations, par exemple ATD Quart Monde, l’Occe, Solidarité laïque,ouvre une campagne avec comme objectif notamment « pas d’enfant à la rue en 2022 ». « Alors que le diagnostic établi par les Actes montre qu’aujourd’hui 4 millions de personnes dont 600 000 enfants sont mal logés, il constate que les enfants exposés à la pauvreté, l’exclusion sociale et les discriminations sont les plus fragilisés. C’est pourquoi la Dynamique fixe pour objectif « Zéro enfants à la rue d’ici 2022 », en rendant par exemple effectifs les principes d’accueil inconditionnel, de continuité de l’accueil et de non remise à la rue sans relogement, particulièrement en ce qui concerne les familles déboutées du droit d’asile et les familles dont les enfants ont moins de trois ans.
La France doit également faire de la lutte contre les enfants des rues une priorité dans sa politique internationale. »