Que trouve t-on dans un mensuel de rentrée ? Le Café mensuel 188 évoque bien sur la rentrée, vue aussi bien sous l’angle de l’institution que celui des syndicats et des professeurs de terrain ,comme Ophélie dont c’est aussi l’entrée dans le métier de professeure des écoles. A cette rentrée il y a bien des éléments d’actualité décourageants. Mais les enseignants font preuve d’une extraordinaire créativité comme le montrent les chapitres disciplinaires.
Une rentrée c’est un budget dont les limites apparaissent vite. C’est pour les enseignants l’urgence de la question de la revalorisation et l’inattendue déception par rapport aux propos présidentiels. Cela suffirait à la rendre mémorable. Mais cette rentrée est aussi extraordinaire par la force du mal être et la vague de violence qui l’accompagnent. Cette rentrée est aussi marquée par la vague de suicides qui invitent à des changements urgents d’une institution qui y renacle. Ce sont aussi les inquiétudes liées à la réforme du lycée. On se rend compte que c’est tout l’accompagnement des élèves qui est mis à mal et aussi l’esprit de corps des enseignants et le dernier endroit où ils détiennent du pouvoir : le conseil de classe. On sent que cette année est une année de rupture. Mais le politique résiste à des changements qui semblent maintenant engagés.
Face à ces inquiétudes et ces conflits, le Café mensuel souligne l’incroyable créativité des enseignants qui est un élément d’optimisme dont on a bien besoin. Dans chaque discipline , le Café mensuel montre le vrai travail enseignant. C’est N. Lepinoux Chambaud qui transforme les élèves en apprentis journalistes. I Clou Messenard qui leur apprend à s’engager dans les instances lycéennes et dans la vie en général. JC Fichet qui crée les conditions du partage de pratique se géographie. Clément Bouchereau qui s’appuie sur l’empathie et la noblesse d’élèves de bac pro pour un travail sur la Shoah. Ou encore les professeurs d efraçais qui travaillent l’appropriation d ‘une réforme qui les maltraite. Ou encore A Anquetil et son éco paturage au lycée.
Dans un moment particulièrement oppressant pour les enseignants, le Café mensuel prouve que le métier d’enseignant est un métier de créateur d’avenir. Un beau métier.