Après un net démenti le 15 octobre à l’Assemblée par le premier ministre , qui a rappelé que les accompagnatrices peuvent mettre un foulard sur leur tête, JM Blanquer est intervenu sur France Inter le 16 octobre et a maintenu sa position.
Il est « irresponsable de stigmatiser une partie de la communauté nationale et de faire des amalgames » a fait savoir Emmanuel Macron le 16 octobre après les oppositions au sein de sa majorité et le recadrage fait par E Philippe. Le chef de l’Etat souhaite qu’on distingue bien radicalisation et communautarisme et veut éviter de s’exprimer à nouveau sur ce sujet. JM Blanquer n’a pas la même opportunité.
Interrogé au Sénat le 16 octobre il répond que » le port du voile pour les parents accompagnant des sorties scolaires n’est pas souhaitable, mais l’adoption d’une loi sur ce sujet serait contre-productive ». Formule qui rappelle celle du débat sur la loi Blanquer.
Sur France Inter, le même jour, il est plus prolixe. « Ce sujet n’est pas un sujet très important. Ce n’est jamais moi qui le met sur le devant de la scène », dit il avec un certain aplomb. « La sortie scolaire est hybride : ce n’ets pas l’école et ce n’est pas se promener dans la rue. Donc c’est normal d’avoir une position différente. La loi n’interdit pas mais on ne doit pas se réjouir du développement du voile ».
Les propos du ministre sont pourtant relevés avec vigueur dans une pétition qui a dépassé le cap des 100 000 signatures en quelques heures. » Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, voit ainsi dans le port du foulard par des mères d’élèves accompagnant bénévolement des sorties scolaires, en soutien des équipes enseignantes, du « prosélytisme » et du « communautarisme ». Interrogé par BFM-TV sur l’agression de la mère d’élève à Dijon par l’élu RN Julien Odoul, le ministre a certes condamné son comportement, mais a tout de même affirmé : « Le voile n’est pas souhaitable dans notre société. » N’est-ce pas ici l’illustration même d’une stigmatisation assumée jusqu’au plus haut niveau de l’Etat ? », écrivent les auteurs de la pétition. JM Blanquer estime qu’il est dans la ligne de Ferry et J Zay, héritier de la tradition républicaine.
«