Le ministère publie la note sur « l’organisation des épreuves communes de controle continu ». Elle est conforme au document publié le 8 octobre. La note tente de concilier deux principes qui semblent inconciliables : des épreuves à caractère national et une organisation « plus souple et adaptée aux réalités locales » décidée localement. Cette contradiction résulte d’une décision politique initiale : le ministère n’a pas tranché nettement entre controle continu et examen national, ou , d’une autre façon, entre les enseignants du Snes Fsu et les chefs d’établissement du Snpden Unsa. Il renvoie le choix de l’organisation au local, c’est à dire aux proviseurs et construit une nouvelle usine à gaz qui fasse illusion d’un diplôme national.
Par rapport au projet de texte, les modifications sont surtout à lire en creux dans ce qui a été retiré dans le nouveau texte. La première rédaction parlait « d’une organisation plus simple et adaptée » ce qui allait contre l’évidence. Surtout la nouvelle rédaction supprime les mentions qui semblaient anticiper le choix des établissements. Par exemple cette phrase : » Dans la mesure du possible, la composition sur le même sujet à la même date peut être utilement privilégiée par l’établissement pour la première série des épreuves communes de contrôle continu, notamment pour l’histoire-géographie et les mathématiques » disparait. « Les épreuves se déroulent dans le cadre de l’emploi du temps normal des élèves », également. Ou encore la mention de la surveillance des épreuves « par l’enseignant habituel » de la classe.
Les ajouts portent sur des voeux pieux : » Les épreuves communes de contrôle continu (E3C) permettent de préserver le caractère national de l’examen… de faire des épreuves des leviers de progrès pour les élèves ».
De toutes ces contorsions, il semble quand même que le ministère semble encourager l’organisation d’épreuves groupées. » Selon l’organisation décidée par le chef d’établissement, et pour une même discipline, soit l’ensemble des classes d’une même voie (générale ou technologique) compose sur un même sujet, à la même date et à la même heure ; soit des sujets peuvent être choisis par classe ou par créneaux de convocation, si les classes composent sur plusieurs jours et/ou horaires. Dans la mesure du possible, la composition sur le même sujet à la même date doit être privilégiée par l’établissement ». Voilà qui pourrait compliquer la vie des chefs d’établissement.