A Rouen, les propos optimistes de la préfecture et les efforts du rectorat de Rouen pour banaliser la situation semblent peu efficaces. Le 27 septembre le rectorat a envoyé aux établissements un courrier proposant des pistes pédagogiques sur des incidents industriels pour « permettre l’expression des élèves sur l’événement », « présenter un point factuel » et « proposer une séquence d’éducation à la prévention des risques…. en se gardant d’une vision catastrophique ». Depuis les retraits d’enseignants et de parents se multiplient.
« Les personnels pensent qu’il subsiste un danger grave et imminent au sein de l’établissement étant donné que nous sommes à 700 mètres de l’usine Lubrizol et que nous avons constaté un grand dysfonctionnement dans le système d’alerte jeudi dernier », écrit France 3 Normandie le 30 septembre. Dans trois collèges les enseignants ont décidé d’exercer leur droit de retrait (Fontenelle et Braque à Rouen et F Léger à PetitQuevilly) le 30 septembre.
La question du dysfonctionnement de l’alerte le 26 septembre refait donc surface. Des enseignants témoignent que leur établissement n’a été averti de la fermeture qu’à 10h30 le 26 septembre. Mais plus globalement les enseignants en retrait estiment que les analyses publiées par la préfecture ne portent pas sur les bons produits et qu’un doute subsiste sur la qualité de l’air. Selon France 3 cela amène des parents à retirer leur enfant des écoles réouvertes depuis le 30. La Fcpe , dans un communiqué du 30 septembre, demande la publication de toutes les analyses et à ce que « des prélèvements continuent à être faits même si la situation semble sous controle ».