Les épreuves écrites de français au baccalauréat se déroulent le lundi 17 juin 2019. Comment s’y préparer au mieux ? Quels sont pour les différents types de sujets les aspects essentiels à ne pas négliger ? A la veille d’un week-end d’ultimes préparations, le Café pédagogique propose pour tous les élèves de première non un guide méthodologique, mais un utile et ultime vadémécum. Avant la refonte des épreuves à l’EAF 2020…
Avant l’épreuve
• Avoir préparé le matériel : pensez à prendre des fluos pour travailler sur les textes, ne pas oublier correcteur, blanco etc. Vous ne serez pas autorisés à emprunter du matériel à vos voisins.
• Avoir revu les séquences (lectures analytiques, parcours d’ensemble, connaissances littéraires générales …) : les sujets sont en lien avec les objets d’étude, donc plus vous aurez des connaissances, plus vous aurez des chances de réussir le travail d’écriture, quel qu’il soit.
• Avoir revu le vocabulaire d’analyse stylistique : métaphore, anaphore, allitération, assonances … sont des mots dont vous aurez en particulier besoin pour le commentaire.
• Avoir revu les devoirs : reprendre les copies et les grilles d’évaluation, lire les annotations, identifier ses « points faibles », vérifier les questions de méthode (comment répondre à une question sur un corpus, présenter une dissertation ou un commentaire …) Ne pas oublier d’apprendre les plans de dissertations abordées durant l’année.
Question sur le corpus
• Bien lire la question pour la délimiter : attention au hors sujet !
• Lire plusieurs fois les textes en les surlignant et les analysant en fonction de la question posée.
• Dans l’introduction de la réponse (un seul paragraphe), ne pas oublier de présenter les textes (auteurs, dates, titres) et de reprendre la question.
• Ne pas oublier que l’on attend (sauf exception) une réponse synthétique qui éclaire les ressemblances ou les différences entre les documents : il faut s’efforcer de croiser les documents à l’intérieur de chaque paragraphe.
• Ne pas oublier que la question n’est « que » sur quatre points : donc ne pas y passer trop de temps ; mais que ces quatre points vont aussi peut-être vous permettre d’avoir la moyenne (et autant que possible davantage !) même si le travail d’écriture vous semble difficile. Donc ne pas non plus bâcler cette partie de l’exercice.
Le travail d’écriture
• Ne pas arriver en ayant par avance décidé du type de sujet que l’on va prendre : choisissez en fonction de la faisabilité de l’exercice par rapport à vos connaissances et au travail effectué durant l’année.
• Une fois le choix fait, ne pas revenir en arrière : donc ne pas se précipiter dans le choix.
• Ne pas tout rédiger au brouillon : se contenter plutôt d’un plan détaillé ; ne pas écrire recto verso sur les feuilles de brouillon, ne pas oublier de les numéroter.
• Ne pas oublier que la qualité de l’expression (orthographe, syntaxe, niveau de langue …) est évaluée quel que soit le sujet.
• Attention à la présentation, qui doit être claire, soignée et aérée : pensez en particulier à écrire une ligne sur deux.
Si vous prenez la dissertation
• Piste : commencez par noter les exemples qui sont en lien avec l’objet d’étude et que vous allez pouvoir utiliser (œuvres intégrales étudiées, groupements de textes, lectures cursives …) mais aussi d’autres œuvres ou textes auxquels vous pouvez vous référer, notamment ce que vous avez lu en seconde par exemple.
• N’oubliez pas qu’une dissertation comprend généralement deux parties (ou trois) comportant chacune au moins deux paragraphes et commençant chacune par une idée directrice.
• N’oubliez pas d’être précis dans vos exemples et de les développer : ne vous contentez pas d’une simple allusion : montrez que vous connaissez vraiment le texte ou l’œuvre à laquelle vous faites allusion. Témoignez de votre culture !
Si vous prenez le commentaire
• N’oubliez pas d’organiser vos analyses : généralement, un commentaire comprend deux parties (ou trois) comportant chacune au moins deux paragraphes et commençant chacune par une idée directrice.
• Surtout n’oubliez pas qu’il va falloir mettre en évidence l’originalité et les qualités littéraires du texte, et ce, quel que soit le genre auquel il appartient (poésie, roman, théâtre, littérature d’idées) : donc il faut évoquer la syntaxe, les figures de style, les sonorités, le rythme, la présentation éventuellement …
• Pensez aussi que selon le genre certains procédés sont spécifiques : au théâtre on peut avoir à tenir compte des didascalies, en poésie on peut regarder des enjambements et il faut être particulièrement sensible à la musicalité …
• Ne pas oublier que les registres peuvent aider à trouver une partie : par exemple un dénouement tragique, une entrée en scène comique, un portrait satirique …
Si vous prenez l’écriture d’invention
• Attention aux représentations de l’exercice : vous n’êtes pas en train de faire une rédaction de troisième mais un travail d’écrivain ; les correcteurs sont souvent particulièrement exigeants pour cet exercice, ils attendent intelligence et créativité
• Tenez bien compte du sujet : il peut s’inscrire dans un cadre argumentatif et/ou un cadre narratif. Il peut prendre des formes très variées (dialogue, poème, lettre …) : il faut absolument être attentif à l’énoncé, tenir compte de l’objet d’étude …
• Votre texte doit obligatoirement avoir des qualités littéraires : à votre tour de soigner la syntaxe, les figures de style, les sonorités, le rythme, éventuellement la présentation ; d’utiliser s’il le faut les codes spécifiques d’un genre (didascalies par exemple pour un texte théâtral) ; de multiplier les effets de réel s’il s’agit d’une fiction …
• Selon les sujets essayez de mettre en valeur vos connaissances, soit dans le contenu (références explicites à des œuvres ou des problématiques littéraires), soit dans la forme (reprise de codes littéraires, pastiche du style de tel ou tel auteur), soit par des allusions et clins d’œil. Montres combien vos lectures nourrissent votre créativité !
• L’écriture d’invention est une écriture d’intentions : sachez rendre celles-ci visibles du correcteur.
Bon courage !
Jean-Michel Le Baut