La Bibliothèque nationale de France invite les professeurs et leurs élèves à découvrir 2 500 ans d’histoire de la représentation de la Terre et de l’univers. L’exposition, « Le monde en sphères » se visite librement et gratuitement mais sur réservation obligatoire. Elle présente la vision de la Terre, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours avec plus de 200 objets exceptionnels dont des globes et des astrolabes millénaires. Elle relate, en particulier comment était connu et imaginé l’univers, avant Copernic, avant Newton, avant les révolutions scientifiques et la conquête spatiale, car la Terre a été considérée comme une sphère depuis de nombreux siècles, y compris au Moyen Âge.
Des œuvres d’une grande diversité
L’exposition consacrée à l’histoire du modèle sphérique de l’univers et à ses instruments scientifiques, porteurs de multiples implications symboliques et philosophiques, réunit des pièces exceptionnelles prêtées par des collections publiques et privées. Plus d’une quarantaine de globes et sphères, des vestiges archéologiques rares, de riches traités manuscrits ou imprimés, de somptueuses mappemondes, des estampes et peintures invitent à parcourir les 2500 ans de cette histoire des sciences et des représentations du monde. Des dispositifs multimédias permettent d’explorer en détail quelques-unes de ces sphères et de pénétrer les mystères de leur conception et de leur fabrication.
Un parcours chronologique en quatre étapes
L’exposition relate l’histoire de la représentation sphérique du monde, de l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine, à travers un parcours chronologique structuré en quatre étapes. L’exposition débute par l’invention de la sphère dans l’Antiquité gréco-latine, du VIème siècle avant notre ère, jusqu’au VIème siècle ap. J-C. Elle présente des traités philosophiques et scientifiques qui illustrent cette invention de la sphère. Une sphère céleste datant du IIème siècle, avant J-C, objet d’une grande rareté, témoigne par ailleurs des débuts de la fabrication de globes en Grèce. L’exposition aborde dans un second temps, la transmission du modèle antique en Orient et en Occident (VIIIème – XVème siècle). Ces deux aires de civilisation sont marquées par l’importance des sciences astronomiques. La troisième étape du parcours relate le triomphe et la transmission du globe du XVIème au XVIIIème siècle. Les globes sont des outils à l’usage des navigateurs comme les témoins des découvertes géographiques de leur temps. Il est possible d’admirer le globe terrestre de Martin Behaim (1492) et le « Globe vert »attribué à Martin Waldseemüller (1506) qui est quant à lui le premier à représenter le « Nouveau Monde » et à le nommer América. Si de plus en plus de globes sont réalisés, ils restent toutefois des objets rares et particulièrement précieux. Pour finir, l’exposition aborde la question de la révolution copernicienne et des bouleversements des sciences après Kepler, Descartes et Newton. Au fil des siècles et de l’évolution des connaissances, le globe s’enrichit, se transforme et devient un objet familier.
Autour de l’exposition
L’exposition virtuelle propose un parcours à travers l’histoire des représentations du monde sous forme de sphères. Elle reprend le propos de l’exposition dans un dossier en six parties, ponctué d’entretiens vidéos avec les commissaires, d’exploration de globes en 3D, et d’un focus sur les globes de Coronelli. La BNF propose des visites guidées, et des visites-ateliers. La visite-atelier est réservée aux enfants de 7 à 12 ans accompagnés de leurs parents. Après la visite de l’exposition, et des globes de Coronelli, les enfants sont invités avec leurs parents à représenter des voyages imaginaires sur une sphère.
Pour le public scolaire
Les professeurs peuvent organiser des visites autonomes de l’exposition, et elles sont gratuites. Elles doivent toutefois être réservées auprès du service groupes de la BNF, visites@bnf.fr . La réservation doit mentionnée le jour et l’heure de la venue, ainsi que le niveau et l’effectif de la classe.
Béatrice Flammang