Il y a ceux qui n’ont pas décidé. Ceux qui l’ont voté et s’y préparent. Ceux qui attendent les débats définitifs de la loi Blanquer. Et ceux qui ont déjà commencé. Dans plusieurs académies, la grève des examens (bac et brevet) semble bien partie, en réponse aux réformes du lycée et à la loi Blanquer.
Au collège Romain Rolland d’Ivry (94), la grève des examens a déjà commencé. Le 22 mai une vingtaine d’enseignants du collège ont bloqué l’établissement empêchant des oraux du brevet. Selon Le Parisien, ils réclament des moyens pour ce collège et son classement en Rep. Dans l’académie de Toulouse, deux lycées au moins préparent activement la grève des examens selon La Dépêche. Au lycée Hessel de Toulouse le principe de la grève le 17 juin, premier jour des bacs, a été adopté par 60 vous positives contre 37. Au lycée Bourdelle de Montauban même décision. Le lycée va commencer dès le 3 juin avec le boycott du BEP. Plusieurs enseignants de l’établissement ont été frappés et arrêtés lors d’une manifestation devant la préfecture. Le lycée Lucie Aubrac de Pantin (93) aurait aussi voté la grève pour le 17 juin.
Selon F Rolet, secrétaire générale du Snes Fsu, citée par Ouest France, 75% des enseignants participant à un sondage du syndicat se sont déclarés favorables à la grève le 17 juin et le 27 juin (premier jour du brevet). Il s’agit de dénoncer les suppressions de postes dans le second degré et de s’opposer à la réforme du lycée. Le sydnicat devrait prendre une position officielle très prochainement. Le pas a été sauté par Les stylos rouges qui appellent à la grève les 17 et 27 juin « parce que les lettres ouvertes envoyées il y a des mois n’ont eu pour seules réponses que les gaz et les interpellations…, parce que notre ultimatum n’a pas été entendu ».
Inversement, le Sgen Cfdt a pris position contre le grève des examens. Pour le Sgen Cfdt, » l’hypothèse d’un abandon de la réforme du lycée suite à une grève massive du bac entrainerait un retour, de fait, à la situation régie par les textes de 2010, ce qui génèrerait plus de problèmes que de solutions » et » une telle action aurait un effet anxiogène pour bon nombre d’élèves déjà confronté·es à des choix d’orientation vers le post-bac sur lesquels trop d’enjeux sont projetés ». C’est au moins considéré qu’une grève des examens pourrait faire céder le ministère. Ce que les rares grèves de ce genre n’ont jusque là pas réussi.
F Jarraud