« C’est au fond toute la question de la construction sociale du redoublement en tant que réalité qui paraît fondamentale à étudier pour élucider ses effets. Pour paraphraser Pierre Bourdieu, je dirais que le « redoublement » n’est qu’un mot ». Hugues Draelants, dans un nouveau Cahier du Girsef, Hugues Draelants répond aux arguments de B. Galand , D. Lafontaine, A. Baye, D. Dachet et C. Monseur. » Derrière ce terme se cachent des pratiques et des réalités très diverses qui expliquent vraisemblablement les résultats incohérents observés dans la littérature… mon propos ne vise nullement à réhabiliter le redoublement mais plutôt à le dédiaboliser. Je suis en effet frappé de constater combien le redoublement tend à être présenté comme un des problèmes majeurs de l’école belge francophone, voire comme le premier problème de notre école, alors qu’il n’est qu’un symptôme d’un problème plus profond : les difficultés de certains enfants, généralement ceux issus des milieux populaires, face aux apprentissages scolaires. Il faut le dire clairement pour éviter de s’illusionner : supprimer le redoublement ne peut suffire à améliorer le fonctionnement de notre système scolaire. Contre cette pensée à la fois simpliste et magique, il me paraît important de souligner que ce qui importe pour mesurer la qualité d’un système éducatif n’est pas le taux de redoublement mais ce que les élèves apprennent ».
Le nouveau Cahier de H Draelants
Le premier Cahier de H DRaelants
Redoublement : Une réhabilitation jugée négative par une nouvelle étude