De nouveaux caps sont franchis dans l’intimidation et la répression des enseignants et même des parents. Ce week end, plusieurs enseignants ont été arrêtés en marge des manifestations et des parents intimidés par l’académie de Lyon.
A Nice, Olivier Sillam , un militant connu du Snes Fsu, a été arrêté lors de la manifestation du 9 mai. La Fsu « condamne les violences qu’il a subies lors de son interpellation » (10 jours d’ITT selon le Snes local) et demande l’arrêt des poursuites à son encontre. A noter la réaction d’Eric Ciotti, président du conseil départemental des Alpes maritimes (LR), qui a demandé au recteur la suspension immédiate d’O Sillam « suspecté d’avoir insulté et agressé un policier ». Samedi 11 mai, une professeure de SVT du lycée Paul Valéry de Paris et son mari ont été arrêtés lors de la manifestation des gilets jaunes. La police reproche au mari de s’être interposé lors de l’arrestation de sa femme. L’enseignante serait poursuivie pour avoir porté une pancarte jugée injurieuse envers le chef de l’Etat. Pour Sud Education » ce gouvernement prouve chaque jour sa dérive autoritaire en intimidant comme à Mantes La Jolie, interpellant par milliers, condamnant et mutilant des centaines de personnes ».
A Bobigny, 4 enseignants du collège République, représentants syndicaux, sont sanctionnés par des mutations d’office et l’ouverture de procédures disciplinaires. Selon l’intersyndicale Cgt, Fsu, FO, sud et Cnt, ces sanctions ne reposent sur rien et relèvent d’une « répression sans précédent ».
Selon Le Parisien, elle gagnerait les parents. A Vaulx en Velin, un collectif de parents opposés à la loi Blanquer aurait fait l’objet d’une tentative d’intimidation par l’inspection académique.