Mise en avant par l’OCDE, la réforme de l’accueil de la petite enfance (0-3 ans) est poussée aussi par France Sratégie qui publie un rapport du Conseil de l’enfance et de l’adolescence du Haut conseil de la famille, l’enfance et de l’âge. Prenant appui sur les 10 articles du texte cadre national de l’accueil du jeune enfant, le rapport propose des repères de qualité et des axes pour piloter la montée en qualité des modes d’accueil individuels et collectifs. » Le HCFEA préconise que ces repères trouvent une traduction réglementaire dans les projets d’accueil des assistants maternels et dans les projets d’établissements des EAJE (projet éducatif et projet social). A plus court terme, ces repères permettront de nourrir l’offre de formation des 600 000 professionnels de la petite enfance prévue dans le plan de la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. De manière plus structurelle, les 24 repères sont regroupés autour de trois dimensions (A, B et C) permettant de soutenir le développement global de l’enfant et d’améliorer la qualité éducative, affective et sociale de son accueil :
– l’accueil de l’enfant à partir de sa spécificité et de son contexte familial et social ;
– le contenu des interactions avec les enfants favorable à leur sécurisation affective et relationnelle, à leur développement sensori-moteur, langagier et logique, leur socialité et leur sensibilité culturelle et environnementale ;
– accueillir les enfants par des organisations bientraitantes et ouvertes sur l’extérieur »
On soulignera la dimension sociale de ce rapport. » La stratégie de lutte contre la pauvreté affiche l’ambition d’offrir à terme à tous les enfants avant l’entrée à l’école maternelle une expérience de socialisation précoce dans un accueil formel, qualifié. Un environnement riche en nouvelles sollicitations, un soutien des interactions ludiques et créatives entre enfants et enfin des liens positifs entre professionnels et parents favorisent le développement relationnel, cognitif et social des enfants. Ces éléments constituent des facteurs de réduction ou de prévention des inégalités, de réduction des discriminations et relèvent du respect des droits de l’enfant tels que définis par la CIDE. Cette politique volontariste nécessite d’aller davantage vers les familles qui n’envisagent pas de proposer à leurs enfants une expérience à temps partiel de socialisation et de découverte dans un mode d’accueil ». Le rapport estime que cela concerne 400 000 enfants de plus d’un an et 200 000 de 2 ans.