Loi Blanquer
Loi Blanquer : Le point après l’adoption en commission
Après trois jours de débats, quel texte de la loi Blanquer a été retenu par la commission de l’éducation de l’Assemblée ? Fourre tout législatif au départ, la loi ressort enrichie et aussi beaucoup plus cohérente à l’issue des délibérations. C’est un véritable instrument d’évolution de l’Ecole qu’a écrit JM Blanquer et adopté la commission. Très présent dans les débats, le ministre a réussi à faire passer des idées qui concernent directement la vie des enseignants.
La loi Blanquer impose l’école du socle
Inattendu. On savait JM Blanquer favorable à l’école du socle. Mais c’est par un amendement présenté par les députés LREM Rilhac, Amadou, Le Bohec et Sorre que l’école du socle a fait son chemin dans la loi Blanquer sous l’appellation « établissements publics des savoirs fondamentaux ». Que prévoit exactement cet amendement ? Qu’en pensent les enseignants ? Quels risques pour les enseignants avec ce nouveau article ?
Loi Blanquer : Blanquer ne garantit pas l’avenir du CNESCO
Elément phare de la loi Blanquer, la réforme de l’évaluation de l’Ecole voulue par JM Blanquer a donné lieu à une passe d’armes particulièrement marquée le 30 janvier. Avec deux problématiques : l’évaluation de l’Ecole doit -elle être indépendante ? L’autre question c’est l’avenir du Cnesco. Le vif soutien des députés de droite et de gauche a amené le ministre à prendre des engagements dont on a bien perçu qu’ils lui coutent. Le Cnesco est-il vraiment sauvé ?
Ecole du socle : Le point de vue d’une directrice
» Des élèves insolents, bagarreurs, parfois violents envers leurs enseignants, on en a aussi dans les écoles. On n’a déjà pas de surveillants, pas de CPE, et on n’aurait plus de directeur sur place non plus ? » Sur sa page Facebook, Charivari, une blogueuse célèbre auprès des professeurs des écoles, réfléchit aux effets de la création des « établissements des savoirs fondamentaux » approuvée par la Commission de l’éducation de l’Assemblée et incluse dans la loi Blanquer. » L’amendement qui vient d’être adopté précise que, partout où « la communauté éducative l’estime utile » (traduction :chaque fois qu’il n’y aura pas de volontaire pour être directeur dans les conditions bien dégradées qu’on a vues) on pourra supprimer les directeurs d’école, en particulier dans les petites écoles, pour que le rôle de directeur soit assuré par un directeur adjoint du principal du collège… Ce n’est pas le directeur du collège qui sermonnera les élèves insolents comme le faisait le directeur d’école, ce n’est pas lui non plus qui couvrira les livres de notre bibliothèque comme le faisait notre EVS. Non, même si, officiellement, le directeur venait à être basé au collège, les tâches qu’il assumait, quasiment toutes locales, resteraient sur place. Elles seraient assumées par les maitres de l’école, sans décharge de direction, sans EVS et sans prime de direction, bien sûr. Économiquement, c’est une aubaine extraordinaire. J’imagine les dollars qui scintillent dans les yeux de nos gouvernants. Mais les maitres et les élèves dans tout ça ? Ce qui m’inquiète le plus, c’est la disparition de l’autorité de l’école. Le titre de directeur, même s’il est méprisé par nos parlementaires, signifie encore quelque chose pour les élèves, et même leurs parents. »
Cnesco : Les syndicats demandent des engagements à JM Blanquer
« A l’heure où la Loi pour une école de la confiance, qui prévoit la suppression institutionnelle du CNESCO est examinée à l’Assemblée nationale puis très bientôt votée, nous avons besoin de clarté sur les conditions de son devenir », écrivent tous les syndicats enseignants (Fsu, Unsa, Cgt, Sgen Cfdt), à l’exception du Snalc, ainsi que les deux fédérations de parents d’élèves (Fcpe et Peep), dans une lettre du 6 février. » Dans la loi, il n’est indiqué aucune garantie du maintien du CNESCO, aussi il nous faut des informations précises notamment sur les moyens. En quoi consiste le transfert du CNESCO au CNAM ? Quels seraient les moyens humains ? » Autant de questions précises auxquelles le ministre a refusé de répondre le 31 janvier en commission à l’Assemblée. Les syndicats veulent que l’ambiguïté des réponses de JM Blanquer soit levée avant le débat au parlement.
Loi Blanquer : Les syndicats demandent aux députés de retirer l’école du socle
« Nous vous demandons de retirer cet article 6 quater (nouveau) du projet de loi. Ceci afin de laisser le temps du bilan aux expérimentations en cours, de ne pas interférer avec des négociations ministérielles elles-aussi en cours et de prendre le temps de consulter la communauté éducative ». Le Snes Fsu, le Snuipp Fsu, le Sgen Cfdt, le Se-Unsa et la Fcpe envoient une lettre aux députés à propos de l’article 6 quater de loi Blanquer. Cet article créé de façon inattendue des « établissements des savoirs fondamentaux » regroupant collège et écoles. « Alors que ce projet de loi prône la confiance, nous nous retrouvons à découvrir un article qui peut modifier considérablement le paysage éducatif par voie de presse, sans avoir été concertés au préalable », écrivent les syndicats. « Alors que l’article 8 de ce même projet de loi va permettre davantage d’expérimentation, nous nous retrouvons face à la généralisation d’une expérimentation sans avoir pris le temps d’un bilan partagé ». Ces établissements sont créés par un amendement surprise d’une député LREM soutenu par le ministre. Les députés LREM iront-ils contre cette manoeuvre ministérielle ?
Loi Blanquer : JM Blanquer a-t-il vraiment abandonné la réforme territoriale ?
« Première victoire ! » « Bonne décision » : les syndicats saluent l’annonce de l’abandon de la suppression des rectorats faite par JM Blanquer lors du débat sur la loi Blanquer, le 31 janvier. Le ministre a précisé qu’il maintiendrait la trentaine de rectorats existants, qui devaient disparaitre début 2020, et les doterait même chacun d’un vice-chancelier. Mais ses propos, et ses silences, lors de la réunion de la Commission de l’éducation de l’Assemblée, donnent à penser qu’on est loin de l’abandon réel d’une réforme gouvernementale et qu’il ne faut pas tuer la peau de l’ours… Alors que la loi Blanquer arrive dans l’hémicycle le 11 février, les députés auraient intérêt à lever les ambiguïtés des réponses du ministre.
Claude Lelièvre : Quid de l’amendement sur « les établissements publics des savoirs fondamentaux »?
Pour en saisir le sens, on est a priori tenté de le situer dans le long fil de la question de l' » »école du socle commun ». Mais sans doute bien à tort. Et c’est ce qui est le plus préoccupant.
Les villes inquiètes de la loi Blanquer
Quel sera le coût de l’abaissement de l’âge de la scolarité obligatoire à 3 ans ? Le 7 février le Réseau des villes éducatrices (RVE), le Cnal, l’Andev, la fédération des DDEN ont dénoncé le nouveau partage du budget de l’éducation au bénéfice de l’enseignement privé prévu par la loi Blanquer.
Réforme des lycées
Bac -3 / bac +3 : Qu’est ce qui bouge vraiment ?
Six ans après un premier numéro consacré au continuum lycée – enseignement supérieur, la revue « Administration & éducation de l’AFAE (une association qui réunit de hauts cadres de l’éducation nationale) revient sur un sujet que la réforme des lycées et Parcousup inscrivent dans l’actualité. Coordonné par Françoise Martin Van der Haegen, ce numéro prend de la hauteur. On retiendra trois éclairages : une histoire des frontières entre lycée et enseignement supérieur proposée par Alain Boissinot, une réflexion sur l’échec en licence introduite par Bernard Dizambourg et un regard étranger sur les parcours d’étudiants, rédigé par Nicolas Charles et Romain Delès. Tous trois relativisent ou au moins éclairent les changements impulsés récemment et laissent prévoir des évolutions ultérieures.
Lycée : DHG, gel des notes, 20/20 : Combien de divisions ?
Dérapages en tous genres. Le mouvement contre la réforme du lycée tourne t-il à la jacquerie ? Au regard de ce que publient la presse locale et les réseaux sociaux d’enseignants, l’arrivée des dotations horaires dans les établissements fait de sérieux dégâts. A beaucoup d’endroits les lycées perdent 50 à 60 heures d’enseignement. Souvent les disciplines et les enseignants s’affrontent pour les moyens. Cette situation pousse à des décisions inattendues voir des surenchères. La pagaille est-elle en train de s’installer dans les lycées ?
Lycée : Le gouvernement sabote sa réforme affirme le Se-Unsa
« Selon les remontées des sections académiques du SE-Unsa, les dotations sont insuffisantes pour proposer des combinaisons variées au choix des élèves, dépasser la hiérarchisation des filières existantes (L, ES, etc.) et remettre en cause la primauté du bac général scientifique », déclare Stéphane Crochet, secrétaire général du Se -Unsa. Contrairement à ce qu’affirme le ministre, » la carte des spécialités présentée dans les académies, peine même parfois à assurer la reproduction des filières actuelles, sans réussir à favoriser les établissements peu attractifs, qu’ils soient en milieu rural ou milieu urbain ». Le sydnicat relève aussi la détérioration des conditions d’enseignement du fait des suppressions de postes. » Le SE-Unsa juge que le gouvernement sabote sa propre réforme et l’appelle à prendre ses responsabilités : soit se donner tous les moyens, soit repousser la mise en œuvre de cette réforme pour retrouver ses ambitions initiales. »
Lycée : Démissions en chaine des professeurs principaux à Toulouse
Tout est parti du lyéce Déodat de Séverac à Toulouse. 13 enseignants du lycée ont démissionné de leur fonction de professeur principal fin janvier. Leur mouvementa été soutenu par une pétition signée par une centaine de professeurs du lycée qui s’engagent à refuser la fonction à la rentrée 2019. Ils protestent contre la réforme du lycée, « le manque de moyens humains avec la diminution du nombre de postes d’enseignants, de conseiller(e)s d’orientation psychologues, d’infirmier(e)s, d’assistant(e)s d’éducation; l’accroissement en conséquence de notre charge de travail par la multiplication des missions qui ne sont plus assurées par les personnels compétents; l’absence de revalorisation de la rémunération des professeurs principaux compte tenu des nombreuses nouvelles missions qui nous sont confiées ». Le mouvement gagne maintenant d’autres lycées de la ville rose. Le 6 février plus de 60 enseignants présenteront leur démission devant le rectorat.
Lycée : L’APHG dénonce « une réforme en trompe l’oeil »
L’APHG, association de professeurs d’histoire-géo, pointe la réforme des lycées dans un communiqué. Elle dénonce » des contraintes nouvelles de la classe de Première avec l’introduction d’épreuves de contrôle continu ; l’absence de visibilité quant à la nature des épreuves (du bac) ; des programmes trop chargés tout particulièrement dans la voie technologique ; un recul drastique des horaires d’Histoire-Géographie dans l’enseignement professionnel et en série STMG », la « mise en cause du caractère national » du bac. Au passage, l’APHG » réclame l’attribution de la totalité de l’enseignement de spécialité Histoire-Géographie-Géopolitique-Science politique aux enseignants d’Histoire-Géographie », une spécialité où les professeurs de SES sont appelés à intervenir.
A Vence les professeurs gèlent les notes
Parmi les nombreux mouvements en ce moment dans les lycées et collèges suite à l’arrivée des dotations horaires, le lycée Matisse de Vence se distingue par sa pratique : le gel des notes. Selon Nice matin, les professeurs retiennent les notes en réaction à la mise en oeuvre de la réforme du lycée. « Les controles sont corrigés et évalué mais les notes sont retenues et n’apparaissent pas sur Pronote ni sur les copies. C’est un gel des notes », confirment les élus des enseignants. Les enseignants demandent une enveloppe supplémentaire pour appliquer la réforme dans de meilleures conditions.
SES : Ce que coute la réforme du lycée en postes
Les premiers résultats de la consultation des professeurs de SES sur la réforme du lycée organisée par l’Apses sont tombés. Sur 337 établissements , la moitié verront des pertes de BMP (des paquets d’heures d’enseignement) en SES, un cinquième la perte d’au moins un poste. Les dédoublements disparaissent en seconde dans 149 lycées et augmentent dans 15. En première le ratio est de 186 disparitions contre 6.
Comment se débarrasser des lycéens professionnels ?
Comment se débarrasser des bacheliers professionnels qui veulent faire des études supérieures au moindre coût ? Le gouvernement a créé les « classes passerelles » qui permettent de mettre au parking des jeunes sous prétexte de les préparer au BTS dans des formations qui ne donnent ni qualification ni le droit d’entrer en BTS. Un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur du 1er février sur « la concertation sur la professionnalisation » annonce une autre mesure. Dans les 10 préconisations est citée celle-ci : » Enrichir la voie professionnelle en ouvrant la licence professionnelle aux 180 E.C.T.S. et en ouvrant la voie à la diplomation à Bac +1″. On retrouve là l’idée de « brevet professionnel supérieur » avancée en 2014 par G. Fioraso. En créant un diplôme réservé aux seuls lycéens professionnels, de niveau bac +1 , on se débarrasse au moindre coût des aspirations de ces jeunes. Le communiqué précise que » la restitution des travaux menés par les partenaires sociaux montre que des discussions doivent encore être menées à partir des préconisations énoncées ».
Le système
Christian Forestier : L’Ecole, son armée de métier et sa privatisation
« Les instituteurs de Jules Ferry étaient des professionnels, mais ils n’étaient pas que des professionnels. Ils se sentaient investis d’une mission… Aujourd’hui nous avons une armée de métier ». Christian Forestier, ancien recteur, ancien directeur de cabinet, ancien responsable d’une mission sur les rythmes scolaires, grand acteur et connaisseur de l’Ecole, revient sur les évolutions de celle ci pour la revue des Aroeven (n°176). Pour lui ce passage à « l’armée de métier » explique le retour aux rythmes de 4 jours. « On fait l’école pour les adultes », écrit-il. Plus globalement il prédit la privatisation de l’Ecole. « On est à la croisée des chemins. Soit nous sommes capables d’arrêter cette augmentation de l’échec scolaire… Soit on ne le fait pas et il se passera la même chose que dans d’autres pays occidentaux. Les familles favorisées s’orienteront vers le privé pour avoir un enseignement de meilleure qualité… Si aujourd’hui il n’y a que 20% d’établissements privés ce n’est pas en raison du marché c’est en raison d’une contrainte de l’Etat. N’importe quel gouvernement peut changer cela ».
Stylos rouges : Une salle des profs rue de Grenelle
Ambiance salle des profs , le 2 février devant le ministère de l’éducation nationale. Environ 200 stylos rouges sortaient de l’ombre pour faire entendre leurs revendications. Si incontestablement, les stylos rouges représentent bien les enseignants de terrain, s’ils portent des revendications largement partagées, si leurs forums sur Facebook sont toujours très fréquentés, leur mouvement singulier n’a pas réussi une forte mobilisation. Les enseignants sont-ils à ce point résignés ?
Quel avenir pour les personnels de l’Onisep ?
Victimes des négociations sur la réforme de la formation professionnelle entre l’Etat, les branches professionnelles et les régions, les personnels de l’Onisep et des CIO ne savent toujours pas ce qu’ils vont devenir. En juin la loi sur la formation professionnelle a confié, en lot de consolation, l’orientation aux régions et annoncé le transfert des directions régionales de l’Onisep (Dronisep) et des CIO aux régions. C’était il y a 6 mois et le transfert des compétences a eu lieu le 1er janvier 2019. Le 6 février, profitant d’un séminaire national sur l’orientation, quelques personnels de l’Onisep se sont rappelés au souvenir des acteurs de l’orientation car ils ne savent toujours pas ce qu’ils vont devenir.
Numérique
Bruno Devauchelle : Comprendre les médiations de l’information
Pourquoi est-il urgent que le monde enseignant s’empare de la question de l’information ? Parce que les jeunes qu’ils ont en charge d’instruire et d’éduquer ont besoin de « nouveaux médiateurs ». Et ce ne sont pas seulement ceux dont ce devrait être prioritairement la charge – les professeurs documentalistes – mais bien l’ensemble des enseignants qui ont le devoir de s’interroger sur leur rapport à l’information et donc au savoir et à la connaissance. L’expérience montre, malheureusement, que si l’on cantonne un objet d’apprentissage à un groupe spécifique d’enseignants, les autres membres de l’équipe s’en éloignent voire y deviennent indifférents : c’est l’un des effets très négatif de la conception du métier d’enseignant par rapport aux contenus disciplinaires. Au-delà de la question habituelle de l’EMI et de la littératie, il s’agit ici de questionner un point souvent négligé et qui est important, celui qui concerne les « inter-médiaires » : ce sont bien sûr les personnes, professionnelles ou non, ce sont aussi les actions de médiations menées par ces personnes.
Le numérique et la dépression collective
Sur son blog B Devauchelle appelle à une évolution des rôles en éducation. « Faire société » et développer cette capacité chez chacun des jeunes et des adultes c’est choisir d’assumer une responsabilité active face à une dépression collective dont la légitimité ne peut être contestée. Mais le constat ne suffirait pas, tout éducateur se doit de participer au développement d’une éducation qui permette de faire société, de réinventer la société ». Pour lui, le développement du numérique explique la « dépression collective » qui frappe le pays. « Les mouvements auxquels nous assistons depuis plusieurs mois sont surtout le signe d’une forme de « dépression collective ». Dépression d’autant plus étonnante qu’elle n’est pas basée sur la perte d’un sentiment d’auto-efficacité, la plupart de ceux qui s’expriment dans la rue pensent qu’ils peuvent arriver à changer le cours des choses, mais plutôt à un manque « d’estime de soi ». Même si cette analyse est un peu caricaturale et trop rapide, elle permet toutefois d’aborder la question des éléments de contexte qui peuvent amener à ce que nous nommons dépression collective. Nous vivons depuis maintenant 50 ans la montée en puissance de l’informatique dans la société. Après avoir concerné le monde des entreprises et du travail en général, l’informatique s’est offert une place de premier choix dans notre vie quotidienne allant jusqu’à devenir un « allant de soi », marquant ainsi le caractère quasi inéluctable de la généralisation de l’informatique en arrière-plan de ce que l’on nomme désormais numérique. Dans le même temps c’est cette même informatique qui a transformé le travail et l’a complexifié en automatisant de plus en plus de tâches routinières ».
Bruno Devauchelle : L’établissement scolaire et la protection des données personnelles
Le monde de l’éducation est souvent en délicatesse avec le droit. On le sait depuis longtemps pour le droit à l’image, pour le droit d’auteur, pour la sécurité et l’encadrement des élèves. Ces questions que la plupart des enseignants laissent de côté sont pourtant suffisamment importantes dans l’établissement quand on parle du règlement intérieur. D’ailleurs les textes officiels expliquent clairement sa fonction et le lien qu’il y a avec le droit, symbolisé dans notre pays et en éducation par le « code de l’éducation ». L’application récente d’un texte européen sur la protection des données personnelles s’est donc accompagnée d’un texte de loi (loi du 20 juin 2018) qui a apporté quelques précisions au texte initial. Mais il ne suffit pas d’un texte pour que tout le monde se mette en ordre de marche, en particulier en éducation. On peut observer cette difficulté à la mise en œuvre par le fait que l’ordonnance du 12 décembre 2018 annonce des modifications à venir qui vont impacter plusieurs services et textes proposés par le ministère comme on peut le lire dans la présentation du Schéma Directeur des Environnement Numériques de Travail dit SDET 6.2 dans lequel il est écrit : »La version 6.2 du SDET prend en considération les principes généraux du RGPD entré en application le 25 mai 2018. Toutefois, la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés étant en cours de modification par l’ordonnance du 12 décembre 2018, l’ensemble de ces modifications sur le présent schéma directeur sera à évaluer et à intégrer dans une version ultérieure. ». On peut le constater, même au niveau des services du ministre (ici la DNE) il y a encore du travail à venir.