« Tout est sur la table ». En déplacement dans les Hautes Alpes, JM Blanquer est revenu sur la suppression des allocations familiales pour les élèves violents pour préciser qu’aucune décision n’était prise. Une position qui a à voir aux réactions négatives à l’intérieur même de la majorité.
« C’est prématuré d’être trop détaillé », a-t-il dit annonçant que le sujet serait abordé à la fin du mois. « Chaque fois qu’un élève est particulièrement violent on doit se co responsabiliser avec la famille. On doit voir la situation où la famille a besoin d’aide et où il manque de responsabilisation dans la famille… On n’a pas dit que les allocations familiales est la seule méthode pour arriver à cette responsabilisation ». Ces atermoiements après l’annonce de la suppression des allocations familiales aux élèves violents , n’arrivent pas par hasard.
L’annonce fait des vagues à l’intérieur de la majorité. Hugues Renson, vice président de l’Assemblée nationale, écrit sur son fil twitter : « cette mesure n’a jamais apporté la preuve de son efficacité.. On règle rarement des difficultés en ajoutant des difficultés. J en’y suis pas favorable ». Aurélien Taché, député LREM, a rendu aussi publique son opposition sur twitter : « cette mesure ne doit aps être reprise par le gouvernement ».
Le Se-Unsa a aussi dénoncé la mesure. « Le SE-Unsa est opposé à la suspension des allocations familiales. Il dénonce le raisonnement, si ce n’est le jugement, qui voudrait que les jeunes en situation d’opposition violente le seraient dans l’indifférence de leur famille, voire avec leur complicité. Ces familles ont bien davantage besoin d’aide que de sanctions financières… Si une telle mesure devait être validée par le gouvernement, le SE-Unsa solliciterait les syndicats de l’éducation nationale, les organisations de parents d’élèves et les associations pour envisager une mobilisation commune ». La Fcpe manifeste aussi son hostilité : « Cette mesure, si elle voit le jour, serait avant tout une mesure anti-pauvres. En outre, toucher les familles au portefeuille n’est aucunement une politique éducative, et encore moins une politique d’accompagnement à la parentalité ».