Le « carnet personnel de lectures et de formation culturelle » est-il mort-né au lycée ? Le plus récent projet de programmes n’en fait plus une obligation, mais une possibilité de travail parmi d’autres au même niveau que les « fiches de révision ». Cet outil préconisé au primaire et au collège est pourtant riche de bien des promesses. Maîtresse de conférences en didactique de la littérature, Bénédicte Shawky-Milcent propose ses éclairages dans l’hebdo lettres de l’académie de Grenoble. Les enjeux sont essentiels : « trouver un support qui favorise le dialogue entre lecture privée et lecture scolaire peut contribuer à renforcer le goût de lire », le carnet de lecture aide au travail des « écrits intermédiaires », il peut accueillir « une écriture plus créative », susceptible aussi de « se dire, à travers ses lectures ». Une riche bibliographie permet de saisir combien le carnet de lecture est au cœur des réflexions didactiques de ces dernières décennies : des réflexions que certain.es voudraient aussi rayer ?
Bénédicte Shawky-Milcent dans l’hebdo académie de Grenoble