Alors que la mobilisation lycéenne va croissante, des organisations lycéennes ont appelé à faire du 11 décembre un « mardi noir » en réponse notamment au traitement des lycéens à Mantes la Jolie. Le mouvement devrait prendre encore davantage ampleur et voir des enseignants rejoindre les cortèges lycéens.
450 lycées perturbés le 10
Pas de pause. Le mouvement lycéen grossit de jour en jour. Lundi 10 décembre, le ministère de l’éducation nationale reconnaissait 450 lycées perturbés, un chiffre encore supérieur à celui du vendredi 7. Une quarantaine de lycées ont été perturbés en Seine Saint Denis, une vingtaine à Paris, une trentaine à Montpellier. Des incidents ont eu lieu dans les Hauts de Seine et le Val de Marne. Mais le mouvement s’est aussi manifesté un peu partout : La Roche sur Yon, Nantes, Saint Nazaire, Saint Brieuc, Rennes, Brest, Quimper, Lisieux, Vire etc.
Pour le retrait des réformes
L’UNL et l’UNL SD appellent à un « mardi noir » ce 11 décembre. Les deux organisations ont porté plainte contre l’Etat après les incidents de Mantes la Jolie et l’humiliation de plusieurs dizaines de lycéens.
Partout les lycéens affichent leurs revendications : suppression de Parcoursup (qui démarre le 20 décembre) et de la sélection à l’entrée dans le supérieur, arrêt des réformes des lycées et lycées professionnelles. Des revendications que le ministre n’entend pas. Pour sauver ses réformes, il a annoncé vouloir discuté de l’application des réformes qu’avec les élus du CNVL, une assemblée non représentative qui lui est semble t-il favorable.
Par conséquent, le mouvement pourrait prendre une nouvelle ampleur ce mardi. Mais déjà les organisations annoncent un autre pic vendredi 14 décembre.
Des enseignants dans les cortèges
Le 10 décembre, la FSU a appelé le minsitre à discuter avec les organisations lycéennes. « La FSU réitère également sa demande d’ouverture de discussions au ministère de l’Education nationale, avec les organisations de jeunesse et les organisations syndicales représentant les personnels afin de répondre aux inquiétudes et aux revendications des jeunes…Le gouvernement ne doit plus tergiverser et doit répondre à ces attentes aujourd’hui au risque d’aggraver encore les fractures de notre société ».
Mais sur le terrain, de nouvelles organisations d’enseignants appellent à manifester avec les élèves. Le Snep Fsu a déposé un préavis de grève allant jusqu’au 22 décembre. » Les enseignants se mobiliseront entre autres pour dénoncer la situation faite à l’EPS dans le système éducatif, les réformes en cours en lycée et lycée professionnel dont Parcoursup, demander un autre budget assurant des moyens pour la rentrée 2019, pour l’accueil et de la réussite de tous les élèves et étudiants, pour de meilleures conditions de travail des personnels, la revalorisation des salaires et carrières, et pour un plan massif de réduction de la précarité… »
A Toulouse, le Snes Toulouse dépose un préavis de grève pour le 11 décembre et annonce une journée forte le 19 décembre. » Nous appelons à une montée en puissance de la mobilisation de nos collègues tout au long de la semaine, en parallèle des mobilisations lycéennes et des autres mobilisations en cours, en vue d’une convergence avec les revendications générales exprimées par les autres salariés. Nous appelons à s’engager dans la journée d’action avec la CGT vendredi 14 décembre par la participation aux cortèges, la grève, pour le pouvoir d’achat et le service public d’éducation. » Dans le Tarn, une intersyndicale Snes, Snuep, Sud, Cgt et FO appelle à la grève le 11 décembre pour le retrait de Parcoursup et des réformes du lycée et du lycée professionnel.
F Jarraud