« Le sujet est plus qualitatif que quantitatif ». Interrogé par la Commission de l’éducation du Sénat, le 7 novembre, sur les suppressions de postes dans le seconde degré, JM Blanquer s’est attaché à en limiter les effets. Ce faisant il a dévoilé une des raisons de la réforme du lycée.
Le problème de JM Blanquer tient en deux chiffres : 40 000 élèves en plus à la rentrée essentiellement en collège avec 2600 postes de moins. « Le taux d’encadrement (des élèves) sera peu ou pas dégradé dans le second degré », a néanmoins affirmé JM Blanquer devant la Commission de l’éducation du Sénat le 7 novembre. « D’une part il y aura la 2ème heure supplémentaire obligatoire qui donnera plus de souplesse dans chaque établissement. Quand les heures supplémentaires ne seront pas suffisantes cela se traduira par un élève en plus pour 3 classes dans chaque établissement ». Un mode de calcul évidemment éloigné de la réalité des établissements, les élèves ne se répartissant pas également entre eux.
JM Blanquer a encore utilisé deux arguments qui méritent d’être cités. « Quand on est professeur en 6ème le sujet n’est pas de savoir si on a 26 ou 27 élèves mais si les élèves vont savoir lire, écrire compter et respecter ». Le second argument c’est que le bourrage des classes dans le second degré n’est qu’un mauvais moment à passer. « Il y a un petit gap à passer , momentané ». Les effectifs dans le premier degré commençant à baisser il suffit d’attendre que ce mouvement se répercute dans le second degré…
Concernant le lycée, le ministre a confirmé une analyse de la réforme faite par le lycée. « Grace à la disparition des séries, vous n’aurez plus une classe de 35 élèves en S et une de 15 en L. Rien n’interdit au proviseur d’avoir 4 classes de terminales à 27 élèves et d’organiser les spécialités… Du point de vue économique c’ets quelque chose de très positif ». La disparition des séries va permettre de mélanger les élèves et de remplir toutes les classes au seuil maximal. Et donc de libérer les 2600 postes supprimés…
F Jarraud