JM Blanquer a réagi le 21 octobre à l’agression dont a été victime une professeure du lycée Branly de Créteil. Le ministre a surtout évoqué sa politique qu’il situe en rupture avec ce qui s’est fait avant lui. « En même temps » il affirme qu’il n’y a pas de remise en question la politique menée depuis 2010…
L »incident qui a eu lieu le 18 octobre au lycée Branly à Créteil a fait le tour des réseaux sociaux jusqu’à entrainer une action judiciaire. Un élève de première pro a braqué une arme factice sur la tête d’une enseignante pour l’obliger à le marquer présent alors qu’il était en retard. La scène s’est produite dans un cours de Prévention santé environnement, une matière mineure du bac pro (28 heures annuelles). L’enseignante, impassible, n’a rien cédé. Elle a porté plainte contre l’élève selon le ministère.
Le président de la République, le premier ministre , puis le 21 octobre, JM Blanquer ont manifesté leur soutien à l’enseignante.
« Ma réaction est une réaction de fermeté. Ces actes sont complètement inacceptables et des mesures ont été prises immédiatement. Mon message premier est le soutien à la personne concernée, un professeur qui doit être soutenu par l’institution », a déclaré le ministre.
JM Blanquer a insisté sur le soutien de l’institution aux enseignants. « »On demande aux professeurs de signaler les faits et on ne considère jamais qu’un fait ne soit pas avoir de suite. Tout professeur de France doit se sentir parfaitement protégé par son institution. Aucune professeur n’est seul dans ce pays. Tout professeur est soutenu par l’institution ».
Le ministre a mis son action en opposition avec celle de ses prédécesseurs. « Dès que je suis arrivé j’ai dit aux chefs d’établissement que lorsqu’un conseil de discipline doit être tenu il doit se tenir. Trop souvent dans le passé il y a eu un certain laxisme , notamment à cause d’une politique du chiffre pour avoir le moins de conseils de disciplines possible.. J’ai demandé de mettre à jour les plans de sécurisation ». Le ministre a vanté la cellule de sécurité « mise en place dès que je suis arrivé ». « Certains faits sont en baisse grace à la politique de fermeté et d’autres en hausse par des faits externes des établissements comme le phénomène des gangs ».
En même temps, interrogé par le Café pédagogique, JM Blanquer assure qu’il « n’y a pas de remise ne question de la politique menée » depuis 2010.
Face aux fait de violence scolaire , que reviennent régulièrement dans l’actualité, une politique a été mise en place en 2010 sous la houlette d’Eric Debarbieux. Cette politique , qui met l’accent sur la lutte contre le harcèlement scolaire comme facteur principal de détérioration du climat scolaire et des faits de violence grave, a été suivie depuis 2010. Avec la lutte contre le décrochage c’est une politique continue et qui marque des points. Le ministre lui même a reconnu qu’il n’y a pas de hausse des violences contre les enseignants. Depuis 2010, des enquêtes précises de victimation ont été menée. Les faits de violence sont recensés. Et un vaste programme de formation a été entrepris.
JM Blanquer a annoncé un plan qui sera présenté avec le ministre de l’intérieur dans les jours à venir. Remettra t il en question la politique menée depuis 2010, une des rares qui n’a pas été détricotée depuis son arrivée ? Reviendra t on aux errements du sarkozisme ? Ou au contraire le ministre maintiendra t il la politique qu’il a lui même soutenue comme Dgesco entre 2010 et 2011 ?
F Jarraud