Face aux formations imposées par le ministère, particulièrement dans le premier degré, TADA. Né cet été et regroupant des dispositifs pédagogiques utilisant Twitter, TADA apparait comme une réponse aux carences de la formation continue en proposant des projets pédagogiques épaulés par des pairs. Professeure des écoles, Antonia Carriquiry les présente.
Twittconseil le 12 septembre
Pour tous ceux qui veulent en savoir davantage sur TADA, Antonia donne rendez-vous sur Twitter ce soir entre 21 et 22 heures avec la balise #twittconseil. « Tous les enseignants qui amènent leur classe sur Twitter sont invités à faire des propositions pédagogiques ». Ce 6ème twittconseil sera aussi l’occasion de présenter TADA, une structure née à Ludovia cet été.
15 projets réunis
TADA coordonne 15 projets devenus des dispositifs, c’est à dire organisés avec un calendrier et un fonctionnement structuré. « Au début les enseignants ont créé des groupes. Mais on s’est formé les uns les autres et nous avons fait des propositions pédagogiques plus ambitieuses », explique Antonia.
Certains dispositifs ont acquis un vrai renom comme #TwittenRimes. « Pendant une matinée dans ma classe on a écrit une poésie avec une contrainte en lien avec deux autres classes », explique Antonia. « Les enfants voient apparaitre une poésie. C’est magique pour eux ». Il y a aussi le #Défiinférences où les classes travaillent en binomes sur des énigmes.
La réponse de Freinet ?
« En fait on n’a rien inventé », explique Antonia Carriquiry. « Ces projets font revivre la messagerie Freinet qui permet aux élèves de construire ensemble ». Elle souligne aussi que les 5 domaines du socle sont représentés.
TADA a la prétention d’organiser tout cela et notamment de proposer un calendrier annuel, qui sera révélé le 12.
Se regrouper est aussi un moyen pour s’ouvrir. Déjà plusieurs projets, venus du premier degré, sont présents dans le second degré. C’est le cas des Twictées, de TwittenRimes qui va jusqu’au lycée, de Twittcontes par exemple. Ou encore de Maths en vie.
TADA annonce regrouper déjà près de 200 enseignants. « Notre objectif c’est de créer des propositions pédagogiques en ligne qui pallient les défauts de la formation institutionnelle », explique Antonia. Alors que celle-ci s’appauvrit car de plus en plus imposée par en haut dans le premier degré, des enseignants construisent leurs propres projets et se forment eux-mêmes entre pairs. TADA c’est la surprise de la rentrée.
François Jarraud