Blanquer met l’évaluation au centre de sa politique éducative
« On va établir pour chaque élève à chaque moment un état des lieux de ses forces et de ses besoins. C’est le sens des évaluations auxquelles je fais référence ». Dans son discours de Ludovia, le 21 août, le ministre de l’éducation nationale est revenu sur la place qu’il entend donner aux évaluations nationales mises en place à la rentrée 2018. JM Blanquer répond ainsi à une promesse électorale du président de la République. Mais il leur donne une place plus grande. Pour lui, ce sont elles qui doivent piloter la pédagogie, leur exploitation permettant de déceler les difficultés des élèves et d’ordonner des pratiques pédagogiques.17 ans après les Etats-Unis, la France pourrait basculer dans le pilotage par les résultats. Une vision de l’éducation qui est pourtant très critiquée.
Quelles évaluations à la rentrée 2018 ?
Trois évaluations nationales sont généralisées à la rentrée 2018 : en Cp, en Ce1 et en seconde. Leur particularité c’est que toutes trois imposent font remonter les résultats au niveau national et voient redescendre en retour des prescriptions.
Dominique Bucheton : Des évaluations opaques pour une pédagogie rétrograde
Les évaluations de CP à la rentrée de septembre, comme celles plus récentes pour la classe de 6°, donnent un aperçu très inquiétant des projets de ministre de l’éducation nationale en matière de réforme de l’enseignement de la lecture notamment. Des évaluations « diagnostic » : bien sûr, elles sont nécessaires ! Mais pour évaluer quoi ? Pour en faire quoi, ensuite ? Sur la base de quelles conceptions de l’enseignement de la lecture ? Des tests conçus par qui ? Sur l’ensemble de ces questions, l’opacité est totale. « Obéissez ! Il n’y a rien à penser, rien à discuter, rien à ajuster ! « On » vous enverra les protocoles à suivre, le bon manuel à choisir ! »
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