« Interstices ? Ca me donne l’énergie dont j’ai besoin juste avant la rentrée ». Cathia Gaïta Kinaci redonne vie au colloque Interstices qui ouvre ce 27 août à Tours. Interstices est le rendez vous des professeurs de langues qui utilisent les nouvelles technologies et qui aiment en parler…
Cyberlangues continué
Pendant 10 ans, Cyber Langues a été le rendez vous couru par les professeurs de langues passionnés de nouvelles technologies et de pédagogie. Cyber Langues c’était aussi un état d’esprit : une association d’enseignants, qui organisait un événement entre pairs en toute confraternité.
Mais en 2016, Cyber Langues tire sa révérence. Cathia Gaïta Kinaci et Véronique Repeczky reprennent le flambeau en 2017 et créent Interstices. En 2018, Cathia Gaïta Kinaci, professeure d’anglais à Decize (Nièvre) organise la seconde édition d’Interstices. Cette année, Interstices a lieu avec un petit décalage dans le temps : les 27 et 28 août, tout juste avant la rentrée. Et le point de ralliement 2018 est fixé à Tours.
De l’école au lycée
« On souhaitait continuer l’aventure de Cyber Langues qui a eu un grand impact sur nous », explique Cathia Gaïta Kinaci. » On a le même objectif que Cyber Langues : faire découvrir des technologies et aller plus loin dans la maitrise du numérique au service de l’enseignement des langues ».
« Cette année le programme présente des interventions très variées », souligne Cathia Gaïta Kinaci « Le primaire est bien représenté mais aussi le collège et le lycée. On a mis un accent particulier sur les Escape Game. On a veillé à ce qu’il y ait des niveaux d’utilisation des outils numériques différents. Les néophytes ne seront pas isolés au milieu d’experts.
Parmi les nombreuses conférences et ateliers signalons la conférence de Monique Marneffe sur « la prise de conscience interculturelle à partir de Skype », les ateliers Twictlingua ou encore celui de Béatrice Faligand sur la rétroaction orale ou d’Isabelle Dufree sur l’aménagement de sa classe.
Interstices propose 4 conférences (S Franc sur diversifier ses approches, E Bienvenu sur la classe accompagnée et MJ Arévalo sur l’histoire de la littérature francophone, en plus de M Marneffe) et 6 ateliers et 6 swap shops. De quoi bien remplir ses journées !
Des swap shops pour intégrer tous les participants
Mais c’est quoi une swap shop ? « On a prévu des « swap shops » c’est à dire des moments où en 10 minutes un enseignant parle de quelque chose mis en place grâce au numérique », explique Cathia Gaïta Kinaci. « C’est un format d’intervention courte (10 minutes) qui permet à tous les participants d’échanger leurs savoirs ». Une formule qui donne la possibilité à tous d’apporter sa pierre à l’édifice collectif qu’est Interstices.
Peut-on dire qu’Interstices appartient à une nouvelle forme de formation proche du terrain ? « C’est ce qui est demandé par les enseignants », explique Cathia Gaïta Kinaci. « On veut des formations qui répondent directement aux besoins ».
Indépendant de l’éducation nationale, qui ne le soutient pas, Interstices regroupe une centaine de professeurs de langues réunis à leurs frais pendant deux jours à Tours pour changer à leur façon le quotidien des salles de classe.
Propos recueillis par François Jarraud