Après les affaires de Saint Ambroix, de Rouen et de Moulins, l’enseignement catholique réagit avec vigueur contre la pédophilie et les maltraitances en général. « De la lutte contre les maltraitances à la bienveillance éducative ». Tous les établissements catholiques vont recevoir à la rentrée cette brochure réalisée par le Secrétariat général de l’enseignement catholique après adoption par le CNEC fin juin 2018. Ce document impulse un programme d’action qui devrait entrainer les chefs d’établissement catholique à veiller davantage aux cas de maltraitance dans les établissements et notamment à la pédophilie.
« L’École n’est pas préservée de la violence du monde, et il existe même des formes de violence qui lui sont spécifiques. Notre responsabilité commune consiste à ne surtout pas les occulter, et à nous donner les moyens de l’information, de la formation et de la prévention, comme ceux de l’accompagnement des victimes et du signalement des faits délictueux aux autorités compétentes ». Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique veut engager avec ce guide une action concrète dans les établissements.
Le guide commence par rappeler ce que dit le droit en la matière dans le cadre de l’école. Il rappelle les procédures de signalement et rappelle la place centrale du chef d’établissement. Il rappelle aussi les procédures de recrutement dans l’enseignement catholique, prises en défaut récemment dans les affaires de Moulins et de Rouen.
Mais le document demande aussi de nouvelles actions aux chefs d’établissement. » Dans tous les établissements, une information est donnée à tous les adultes… Des formations initiales et continues, individuelles ou collectives, tenant compte des besoins des professionnels dans les communautés éducatives, seront proposées par le chef d’établissement. Des formations de formateurs dans le domaine de la lutte contre la pédophilie et les agressions sexuelles, seront proposées ». Plus important encore » Le chef d’établissement diffuse une information écrite précisant la conduite à tenir face à une situation de maltraitance ». Le document insiste sur la nécessité de traiter toute affaire « même très ancienne ».