L’Apses, association des professeurs de SES, écrit le 8 juillet à JM Blanquer en réaction à ses instructions données au CSP le 4 juillet. L’Apses réagit notamment contre la demande de davantage de micro économie dans les nouveaux programmes.
« Cet enseignement doit contribuer à l’amélioration de la culture économique des jeunes Français… Il convient de renforcer les approches microéconomiques nécessaire (sic) pour comprendre les mécanismes fondamentaux de l’économie ». Le 4 juillet, dans une lettre adressée à la présidente du CSP, JM Blanquer demande de revoir les programmes de SES. Il veut également renforcer la part des maths dans cet enseignement. Ce faisant, il impose la vision de l’Académie des sciences morales et politiques. Une assemblée qui combat depuis plus de deux ans pour imposer sa vision de l’enseignement des SES.
« Pourtant, les programmes actuels, unanimement critiqués pour leur encyclopédisme, accordent déjà une place très conséquente à la micro-économie », déclare l’Apses dans sa lettre du 8 juillet. « Pour ne prendre que l’exemple de la classe de première, sont ainsi abordées les notions de rareté, de coût d’opportunité, d’élasticité-prix, d’élasticité-revenu, d’utilité marginale, de contrainte budgétaire, de prix relatifs, de facteurs de production, de coût (total, moyen et marginal), de recettes (totale, moyenne et marginale), de loi des rendements décroissants, de preneur de prix, de rationnement, de surplus, de gains à l’échange, d’allocation des ressources, de pouvoir de marché, d’oligopole, de monopole, d’asymétries d’information, d’externalités, de bien collectifs, de taux d’intérêt, de risque de crédit ».
L’Apses relève aussi la contradiction entre les nouveaux horaires revus à la baisse et cette demande. « Renforcer les approches micro-économiques » ne pourrait se faire qu’au détriment des approches macro-économiques, qui sont pourtant tout autant essentielles à la culture économique et sociale des lycéen.ne.s pour leur permettre notamment d’appréhender les grands choix de politiques économiques, budgétaires, monétaires ou structurelles », note l’Apses.
« Quant aux outils mathématiques – et en particulier les outils statistiques –, nous partageons l’idée de leur importance dans l’enseignement des SES », poursuit l’Apses. » Il faut prendre en considération qu’avec la réforme du lycée, les élèves qui suivront des cours de SES pourront avoir abandonné l’enseignement des mathématiques (ce qu’avec beaucoup d’autres acteurs de la communauté éducative nous déplorons vivement) ».