Le Conseil supérieur des programmes réussira-t-il à écrire les programmes du lycée ? Dans une lettre adressée à la présidente du CSP, JM Blanquer lui demande de proposer en octobre « des projets de programme pour l’ensemble des disciplines du futur lycée général et technologique ». En même temps, le ministre fixe les principes de la réécriture des programmes dans plusieurs disciplines.
Rédiger les programmes de toutes les disciplines en moins de 4 mois, dans un CSP par ailleurs très divisé, voilà un nouveau défi pour Souâd Ayada, la présidente du CSP nommée par JM BLanquer. En effet le calendrier est contraint si le ministre veut appliquer la réforme en seconde et première dès 2019. Il doit laisser le temps nécessaire aux éditeurs pour rédiger leurs manuels. La durée minimum d’un an ne sera d’ailleurs pas respectée.
JM Blanquer fixe le cap dans plusieurs disciplines. Ainsi en français il demande au CSP de « consolider la culture littéraire des élèves » en seconde et première. En langues, le ministre confirme une orientation déjà existante : « l’objectif premier des nouveaux programmes est de… rechercher avant tout la maitrise de l’expression orale et de la compréhension ». En sciences, il faut « rendre plus mathématiques certaines disciplines », notamment les SVT.
Mais c’est en SES que l’intervention du ministre est la plus lourde de sens. « Cet enseignement doit contribuer à l’amélioration de la culture économique des jeunes Français… Il convient de renforcer les approches microéconomiques nécessaire (sic) pour comprendre les mécanismes fondamentaux de l’économie ». Ainsi le ministre impose la vision de l’Académie des sciences morales et politiques qui souhaite faire du programme de SES une initiation aux lois économiques et particulièrement à la micro économie reprenant ainsi ce qu’est le programme d’économie gestion.
L’Apses dénonce un lobby à l’oeuvre dans la rédaction du programme