Alors que le taux d’emploi augmente, le diplôme reste un atout pour l’insertion des jeunes de l’enseignement professionnel, estime la Depp, la division des études du ministère de l’éducation nationale. Dans deux Notes elle fait le point sur l’insertion des lycéens professionnels et celle des apprentis. Cela au risque d’une fausse comparaison.
» En février 2017, sept mois après la fin de leurs études professionnelles en lycée, 48 % des lycéens sortant de niveau CAP au niveau BTS ont un emploi. Cela représente une hausse de trois points par rapport à 2016″, écrit la Depp. L’amélioration atteint 4 points pour les bacs pro. » Plus le niveau de formation est élevé, plus les chances d’obtenir un emploi rapidement sont importantes. En 2017, le taux d’emploi des jeunes est de 29 % à la sortie d’un CAP, 46 % pour les sortants d’un bac professionnel et 64 % à l’issue d’un BTS ». Le fait d’avoir le diplôme est un atout pour accéder à l’emploi : entre les jeunes qui ont le niveau et ceux qui ont le diplôme l’écart est de 13 points. Le permis de conduire apparait aussi comme un plus.
Mais la spécialité joue aussi. » Pour un jeune lycéen sortant de niveau CAP, le taux d’emploi varie de 16 % dans le « Commerce, vente » à 49 % dans le domaine des « Transports, manutention, magasinage ». Pour un sortant de niveau bac professionnel, les formations de la « Coiffure esthétique » ainsi que de l’ « Hôtellerie-restauration-tourisme » offrent aussi de bons débouchés (autour de 60 %) tandis qu’au sortir d’un BTS, les « Services aux personnes (santé-social) » et le « Génie civil-construction-bois » mènent à un taux d’emploi de plus de 70 % ».
Pour les apprentis le taux d’insertion est de 69% et augmente plus vite encore. Mais cette évaluation ne tient pas compte ni de la répartition des diplômes, ni du fort décrochage qui a lieu durant l’apprentissage (beaucoup plus fort qu’en lycée pro), ni de la pré-sélection que représente déjà le contrat d’apprentissage.
F Jarraud