Sous le titre « Pourquoi nous refusons le dispositif Parcoursup », des universitaires expliquent l’opposition tenace de nombreuses universités au nouvel outil de sélection mis en place par le gouvernement. » Nous considérons qu’un « paramétrage » statistique dont nous ne maîtrisons ni les logiques ni les effets ne saurait en aucune manière répondre à une orientation « réussie », et encore moins résoudre les véritables problèmes auxquels les étudiant.e.s de première année de Licence sont confrontés », déclarent les universitaires. « Nous estimons que la préférence accordée par les lycéen.ne.s à telle ou telle formation, le désir et/ ou la nécessité qu’ils et elles ont de s’inscrire dans tel ou tel établissement, est un élément primordial pour décider de leur accueil dans l’enseignement supérieur ».
Les signataires soulignent aussi l’illégalité de la procédure. « On pourrait au choix décider de privilégier les notes obtenues en philosophie, en biologie ou en sport, accorder des bonus à l’ « esprit d’initiative » ou à la « méthode de travail » des lycéen.ne.s, donner un grand poids ou pas de poids du tout aux avis émis par les professeurs principaux ou les chefs d’établissement – le tout pouvant de surcroît être paramétré différemment selon les séries de bac, ce qui crée de facto une discrimination entre les diplômes censés légalement garantir l’accès à l’université ».