L’OCDE publie un document de travail qui examine la proportion d’emplois fortement exposés au risque d’automatisation par des ordinateurs et des algorithmes. Cette étude, qui couvre 32 pays estime que 14 % environ des emplois dans les pays considérés sont fortement automatisables. En France c’est 16% des emplois.
Par ailleurs, 32 % de l’ensemble des emplois pourraient subir d’importantes transformations, ce qui signifie qu’une proportion considérable des tâches qui leur sont associées, mais non la totalité, pourraient être automatisées, avec à la clé une nette évolution des compétences requises pour exercer ces emplois.
On observe des variations marquées entre les pays : 33 % de tous les emplois en Slovaquie sont fortement automatisables, contre 6 % seulement en Norvège. D’une manière plus générale, les emplois dans les pays anglo-saxons et nordiques et aux Pays-Bas sont moins exposés au risque d’automatisation que les emplois dans les pays d’Europe de l’Est et d’Europe du Sud, en Allemagne, au Chili et au Japon. En France, 16.4% de tous les emplois sont fortement automatisables, juste au-dessus de la moyenne de l’OCDE de 14%.
Il ressort de cette étude que les personnes peu qualifiées et les jeunes sont parmi les plus vulnérables. Les emplois les plus exposés sont essentiellement les emplois peu qualifiés, dans les secteurs de l’alimentation, du nettoyage, de l’extraction minière, de la construction et des transports.