Escape games et progression spiralaire avec Magali Tacchi
Comment changer son approche du programme au collège ? En quoi les escape games sont-ils une opportunité en progression spiralaire ? Magali Tacchi, enseignante de SVT au collège Seize Fontaines de Saint Zacharie (83) teste de nouvelles démarches pédagogiques au cycle 4. Avec ses collégiens, elle a « ciblé les essentiels de chaque année afin de pouvoir donner aux élèves un bagage de notions à mémoriser pour l’année suivante ». Impliquée également dans le suivi de course de voiliers, Magali Tacchi nous explique les préparations nécessaires et les supports choisis.
Quels types d’escape-game menez-vous au collège ? Quel contenu pour quels niveaux ?
Un escape-game est une manière différente d’approcher les notions du programme, une approche ludifiée du cours. J’ai commencé par tester avec les 3èmes pour aborder une nouvelle partie : « l’histoire de la vie, histoire de la terre ». Nous étions en fin d’année, c’était un mois avant brevet et les élèves avaient besoin d’une pause, d’une respiration. Travaillant en classe inversée depuis plusieurs années, je leur ai donc envoyé une vidéo de défi à relever. Ils sont arrivés en classe ne comprenant pas l’objectif car aucunes notions n’étaient annoncées dans la vidéo. En entrant dans la classe, ils ont découvert la boite « machine à voyager dans le temps » vue dans la vidéo et c’était parti ! Ils se sont vite mis « au travail », par équipe.
Cet escape-game d’une heure a suffi pour poser le vocabulaire et bases du chapitre. Cette année, j’ai renouvelé l’expérience avec les 5èmes mais avec un objectif différent : réviser les essentiels appris depuis le début de l’année. En effet, avec les nouvelles progressions spiralaires les élèves sont amenés à revoir les mêmes thèmes en allant toujours plus loin chaque année du cycle 4. Nous avons donc ciblé les essentiels de chaque année afin de pouvoir donner aux élèves un bagage de notions à mémoriser pour l’année suivante.
L’escape-game était donc une excellente opportunité de les réviser sans passer par l’évaluation, stressante pour les élèves. Les thématiques abordées sont la reproduction des êtres vivants et des phénomènes météorologique et climatiques.
Comment avez-vous découvert cette démarche ? Quels atouts y voyez-vous ?
A côté de chez moi, un escape-game s’est ouvert. Curieuse de nature, je me suis donc intéressée au phénomène et j’ai découvert que des collègues comme Amélie Silvert, professeur d’anglais, pratiquait ce genre d’exercice. Je l’ai contacté pour avoir des conseils et je me suis lancée.
Les élèves ont pu travailler sur des compétences comme prendre des initiatives, travailler en équipe, collaborer, savoir s’écouter, et surtout la lecture de consignes qui prend tout son sens dans les énigmes.
Les élèves à la fin du cours m’ont remerciée. Ils n’ont pas vu passé la séance et lors du débriefing final, nous avons pu faire le bilan de ce qu’ils ont appris ou révisé. Ils m’ont même donné des conseils, comme par exemple « Madame, à vous de faire les équipes, demandez-nous de nous mettre par 2 et vous nous associez 2 par 2 car à 4 copains, on a été moins efficace» Quelle vivacité ces 5emes !
Quels usages faites-vous de Genial.ly ?
J’utilise en classe génial.ly pour diffuser aux élèves la trame du cours et des activités : c’est ce que j’appelle le plan de travail numérique. Ma salle de classe est équipée de 14 postes élèves. Un raccourci est disponible sur le réseau établissement pour y accéder plus vite. Les élèves s’y connectent : ils peuvent ainsi voir ou revoir en autonomie des notions vues à la maison, retrouvez des aides en fonction de leur difficulté, choisir des activités différentes selon leur niveau ou besoin. Genial.ly permet une pédagogique différenciée, permet de travailler sur l’autonomie et l’organisation de son travail. Les graphismes est soignés, les possibilités sont étendues : lien vers sites externes, insertion d’images, de sons, interactions….
Une création peut être partagée avec un collègue ce qui nous permet de travailler ensemble en EPI par exemple. L’an passé, les élèves ont pu collaborer et créer leur page pour écrire leur compte rendu de l’EPI.
La préparation d’un escape-game prend beaucoup de temps la première fois. Avez-vous des conseils à donner pour gagner en efficacité ?
Pour se lancer, il est important de savoir quels sont les objectifs de l’escape-game. Dans quel but changer de pratique ? Puis, il faut écrire sur papier la trame spatiale, temporelle des énigmes ainsi que leur enchaînement. Cette mise à plat permet de varier et de clarifier les énigmes. Découvrir d’autres escapes-games de collègues est aussi un bon moyen d’être guider. De nombreux sites nous aident à créer des énigmes, j’en ai regroupé quelques-uns sur un Padlet.
Quelques mots sur votre autre projet concernant le transat Jacques Vabre …
L’idée de suivre une course en voilier a émergé l’an passé avec la course autour du monde « le Vendée globe ». Ce thème a intéressé les collègues de langues vivantes, français, sciences-physiques. Cette année, nous avons suivi la transat Jacques Vabre. Les élèves suivent la course grâce aux réseaux sociaux comme twitter et à un logiciel de simulation de course en temps réel « virtual regata »
En amont de la course, les professeurs de langues vivantes travaillent sur les skippers (nationalité, âge, présentation) : chaque équipe d’élèves choisissent un équipage à présenter et à suivre.
Pendant la durée de la course, nous travaillons en SVT et SPC sur les problématiques des skippers : comment naviguer ? Quel chemin choisir ? Comment s’orienter ? Quels climats traversent-ils ? Les animaux du trajet mais aussi des problématiques sur le corps humain peuvent être abordées : son alimentation, son sommeil … Les sites officiels des courses présentent des supports pédagogiques de qualité et nous donnent l’opportunité d’entrée en contact avec les skippers via les réseaux sociaux.
Entretien par Julien Cabioch
Projet « suivre une course de voilier »
Dans le Café
S’Cape : Le site de mutualisation des jeux d’évasion pédagogiques
FEI 10 : Stéphane Agniel : Un Escape Game en SVT
Clara Combaud : La coopération par l’escape game
Anglais : Sherlock Holmes, un Escape Game pour les 4èmes
Espagnol : Un escape game en terminale
Enigma, le jeu pour se former au numérique
Célia Magdeleine : Un escape-game trans-niveaux
Escape games et progression spiralaire avec Magali Tacchi
Comment changer son approche du programme au collège ? En quoi les escape games sont-ils une opportunité en progression spiralaire ? Magali Tacchi, enseignante de SVT au collège Seize Fontaines de Saint Zacharie (83) teste de nouvelles démarches pédagogiques au cycle 4. Avec ses collégiens, elle a « ciblé les essentiels de chaque année afin de pouvoir donner aux élèves un bagage de notions à mémoriser pour l’année suivante ». Impliquée également dans le suivi de course de voiliers, Magali Tacchi nous explique les préparations nécessaires et les supports choisis.
Quels types d’escape-game menez-vous au collège ? Quel contenu pour quels niveaux ?
Un escape-game est une manière différente d’approcher les notions du programme, une approche ludifiée du cours. J’ai commencé par tester avec les 3èmes pour aborder une nouvelle partie : « l’histoire de la vie, histoire de la terre ». Nous étions en fin d’année, c’était un mois avant brevet et les élèves avaient besoin d’une pause, d’une respiration. Travaillant en classe inversée depuis plusieurs années, je leur ai donc envoyé une vidéo de défi à relever. Ils sont arrivés en classe ne comprenant pas l’objectif car aucunes notions n’étaient annoncées dans la vidéo. En entrant dans la classe, ils ont découvert la boite « machine à voyager dans le temps » vue dans la vidéo et c’était parti ! Ils se sont vite mis « au travail », par équipe.
Cet escape-game d’une heure a suffi pour poser le vocabulaire et bases du chapitre. Cette année, j’ai renouvelé l’expérience avec les 5èmes mais avec un objectif différent : réviser les essentiels appris depuis le début de l’année. En effet, avec les nouvelles progressions spiralaires les élèves sont amenés à revoir les mêmes thèmes en allant toujours plus loin chaque année du cycle 4. Nous avons donc ciblé les essentiels de chaque année afin de pouvoir donner aux élèves un bagage de notions à mémoriser pour l’année suivante.
L’escape-game était donc une excellente opportunité de les réviser sans passer par l’évaluation, stressante pour les élèves. Les thématiques abordées sont la reproduction des êtres vivants et des phénomènes météorologique et climatiques.
Comment avez-vous découvert cette démarche ? Quels atouts y voyez-vous ?
A côté de chez moi, un escape-game s’est ouvert. Curieuse de nature, je me suis donc intéressée au phénomène et j’ai découvert que des collègues comme Amélie Silvert, professeur d’anglais, pratiquait ce genre d’exercice. Je l’ai contacté pour avoir des conseils et je me suis lancée.
Les élèves ont pu travailler sur des compétences comme prendre des initiatives, travailler en équipe, collaborer, savoir s’écouter, et surtout la lecture de consignes qui prend tout son sens dans les énigmes.
Les élèves à la fin du cours m’ont remerciée. Ils n’ont pas vu passé la séance et lors du débriefing final, nous avons pu faire le bilan de ce qu’ils ont appris ou révisé. Ils m’ont même donné des conseils, comme par exemple « Madame, à vous de faire les équipes, demandez-nous de nous mettre par 2 et vous nous associez 2 par 2 car à 4 copains, on a été moins efficace» Quelle vivacité ces 5emes !
Quels usages faites-vous de Genial.ly ?
J’utilise en classe génial.ly pour diffuser aux élèves la trame du cours et des activités : c’est ce que j’appelle le plan de travail numérique. Ma salle de classe est équipée de 14 postes élèves. Un raccourci est disponible sur le réseau établissement pour y accéder plus vite. Les élèves s’y connectent : ils peuvent ainsi voir ou revoir en autonomie des notions vues à la maison, retrouvez des aides en fonction de leur difficulté, choisir des activités différentes selon leur niveau ou besoin. Genial.ly permet une pédagogique différenciée, permet de travailler sur l’autonomie et l’organisation de son travail. Les graphismes est soignés, les possibilités sont étendues : lien vers sites externes, insertion d’images, de sons, interactions….
Une création peut être partagée avec un collègue ce qui nous permet de travailler ensemble en EPI par exemple. L’an passé, les élèves ont pu collaborer et créer leur page pour écrire leur compte rendu de l’EPI.
La préparation d’un escape-game prend beaucoup de temps la première fois. Avez-vous des conseils à donner pour gagner en efficacité ?
Pour se lancer, il est important de savoir quels sont les objectifs de l’escape-game. Dans quel but changer de pratique ? Puis, il faut écrire sur papier la trame spatiale, temporelle des énigmes ainsi que leur enchaînement. Cette mise à plat permet de varier et de clarifier les énigmes. Découvrir d’autres escapes-games de collègues est aussi un bon moyen d’être guider. De nombreux sites nous aident à créer des énigmes, j’en ai regroupé quelques-uns sur un Padlet.
Quelques mots sur votre autre projet concernant le transat Jacques Vabre …
L’idée de suivre une course en voilier a émergé l’an passé avec la course autour du monde « le Vendée globe ». Ce thème a intéressé les collègues de langues vivantes, français, sciences-physiques. Cette année, nous avons suivi la transat Jacques Vabre. Les élèves suivent la course grâce aux réseaux sociaux comme twitter et à un logiciel de simulation de course en temps réel « virtual regata »
En amont de la course, les professeurs de langues vivantes travaillent sur les skippers (nationalité, âge, présentation) : chaque équipe d’élèves choisissent un équipage à présenter et à suivre.
Pendant la durée de la course, nous travaillons en SVT et SPC sur les problématiques des skippers : comment naviguer ? Quel chemin choisir ? Comment s’orienter ? Quels climats traversent-ils ? Les animaux du trajet mais aussi des problématiques sur le corps humain peuvent être abordées : son alimentation, son sommeil … Les sites officiels des courses présentent des supports pédagogiques de qualité et nous donnent l’opportunité d’entrée en contact avec les skippers via les réseaux sociaux.
Entretien par Julien Cabioch
Projet « suivre une course de voilier »
Dans le Café
S’Cape : Le site de mutualisation des jeux d’évasion pédagogiques
FEI 10 : Stéphane Agniel : Un Escape Game en SVT
Clara Combaud : La coopération par l’escape game
Anglais : Sherlock Holmes, un Escape Game pour les 4èmes
Espagnol : Un escape game en terminale
Enigma, le jeu pour se former au numérique
Célia Magdeleine : Un escape-game trans-niveaux