» Sur bien des points, la réforme va dans le sens de ce que l’Enseignement catholique appelle de ses voeux depuis des années, en particulier dans tout ce qui concerne la prise en compte de la diversité des profils et des projets, l’assouplissement des parcours, l’investissement humain et horaire en matière d’accompagnement à l’orientation, ou encore l’articulation entre le bac – 3 et le bac + 3″, écrit Pascal Balmand, secrétaire général de l’Enseignement catholique dans le bulletin interne « En correspondance ». L’enseignement catholique souscrit largement à la réforme mais fixe une ligne rouge à propos du choix des spécialités.
» L’un des atouts majeurs de la réforme du baccalauréat et du lycée réside dans sa volonté de faire place à la diversité des jeunes : cela suppose une réelle souplesse de fonctionnement et une véritable marge de manoeuvre pour les initiatives locales, dès lors qu’elles se conçoivent dans un cadre régulé », écrit-il. « Très concrètement, cela pose notamment la question de la latitude dont jouiront ou non les lycées dans l’offre de spécialisations qu’ils pourront proposer. Je n’ose imaginer qu’ici ou là des responsables rectoraux puissent vouloir imposer à nos lycées des choix qui restreindraient leur capacité de rayonnement ».
Le 20 février, le ministre a annoncé une offre minimum pour tous les lycées. » On va faire le calcul de tous les duos qu’on peut proposer en lycée comme base commune. On l’explicitera dans les prochaines semaines. On peut faire de cette offre un outil de compensation des inégalités. Tous les établissements auront le droit de proposer un duo original de disciplines supplémentaire. Les établissements défavorisés pourront en proposer deux ».
La proposition ministérielle encourage déjà une certaine concurrence entre établissements. Elle semble insuffisante à l’enseignement catholique qui demande davantage de liberté , même « régulée ». Le premier effet de la réforme semble bien être de relancer la concurrence entre établissements.
F Jarraud