« La composition et les missions du nouveau conseil scientifique ne répondent pas aux enjeux éducatifs et laissent de côté les enseignants et des pans entiers de la recherche », estime le Snuipp après la mise en place du Conseil scientifique de l’éducation nationale par JM Blanquer.
« La moitié de ses membres est issue des sciences cognitives tandis que des pans entiers de la recherche en sciences de l’éducation en sont absents, comme les didactiques disciplinaires ou la sociologie des apprentissages. Leur apport est pourtant fondamental pour identifier les déterminants des inégalités scolaires et agir contre eux. Son indépendance politique est discutable : une grande partie de ses membres sont proches de l’association « Agir pour l’école » et de l’Institut Montaigne. Quant aux acteurs de l’école, enseignants comme formateurs, ils en sont les grands absents », regrette le syndicat.
« Les premières annonces sur l’activité de ce conseil, choix de manuel ou encore élaboration de recettes clés en main, laisseraient penser qu’il existe une méthode ou des pratiques « magiques ». À l’inverse de cette vision mécaniste, l’école est un lieu de vie et d’interactions où l’expertise des enseignants consiste à inventer, à composer, à mettre en relation des savoirs et des pratiques et les adapter aux élèves. Et les élèves, loin d’être des cerveaux dans des laboratoires, sont fortement soumis aux influences de leur environnement social et culturel ».