Intéressant débat à l’Assemblée nationale le 14 décembre pour ou contre l’introduction d’une année de césure dans les cursus universitaires, une mesure proposée par le gouvernement.
« Certes, il faut obtenir des diplômes, mais l’embauche ne se fait pas uniquement sur ces derniers : elle s’appuie aussi sur ce qui a été vécu au cours de la préparation d’un diplôme. La césure offre enfin l’occasion, je l’ai dit tout à l’heure, d’aller à l’étranger.. La césure est aussi l’occasion de découvrir un métier, pour éventuellement se dire que ce n’est pas celui qu’on veut faire, et se réorienter l’année suivante, par exemple vers l’agroalimentaire ou la santé. C’est donc une chance inouïe », explique Philippe Berta, député LREM.
» Si vous insérez dans un cursus une année de césure, elle sera nécessairement déterminée socialement, et j’y reviens parce qu’il me semble que c’est le fond de l’affaire », explique Jean Luc Mélenchon. « L’année de césure permettra au jeune de s’ouvrir, de se rendre dans un autre pays, ce qui enrichira sa qualification. Ah bon ? On ajoute donc par l’année de césure une qualification, on alourdit le parcours au sein du référentiel… Un collègue a dit tout à l’heure que ce serait pris en compte au moment de l’évaluation. Il faudra donc faire une césure pour améliorer son bilan. Je vous mets en garde contre l’engrenage que vous mettez en place ».