Comment expliquer les mauvais résultats de l’école primaire en maths ? Dans un texte publié par le Bulletin de la CFEM, Marie Lise Peltier apporte des éclairages intéressants. « Le but de ce texte est d’attirer l’attention sur la complexité des phénomènes de transmission des savoirs mathématiques à l’école primaire par des enseignants polyvalents et celle de l’appropriation de ces savoirs par des élèves dans leur grande diversité. Les propos véhiculés par les médias dans leur ensemble laissent rarement deviner cette complexité », écrit-elle.
« Je voudrais dénoncer des propos véhiculés sans cesse pour discréditer à la fois les programmes, les recherches en éducation et en didactique des mathématiques en particulier, notamment souvent par des médias, mais pas seulement, car chacun s’autorise à donner son avis pensant qu’enseigner les premières notions mathématiques ne nécessite guère plus que de connaître soi-même ces notions. Ces propos relèvent souvent de l’ignorance de ce qui se passe effectivement dans les classes, d’une méconnaissance à la fois de la nature de l’activité mathématique et des conditions favorisant les premiers apprentissages dans cette discipline et des acquis de la recherche… « , ajoute-elle.
« J’insisterai par ailleurs sur les dangers parfaitement connus d’un travail trop précoce sur les techniques opératoires écrites qui entrave la mise en place de procédures de calcul réfléchi qui sont étroitement liées à la nature des nombres en jeu, et qui contribuent à l’acquisition du sens des nombres et des opérations ».