En hausse de 20% depuis 2010, l’accueil des enfants allophones laisse à désirer, souligne le rapport Anne-Christine Lang et M. Bertrand Sorre auprès de la Commission de l’éducation de l’Assemblée nationale. Les deux député.es ont choisi un sujet peu étudié et pour lequel il manque de nombreuses statistiques. Il souligne le parcours du combattant des parents de ces enfants pour leur faire franchir les portes de l’Education nationale.
Il y a les obstacles délibérés comme les refus d’inscription des maires. Les rapporteurs suggèrent que les chefs d’établissement puissent saisir directement le préfet dans ce cas. Il y a surtout les retards de l’éducation nationale et les effets de la misère. Retard de l’Education nationale à faire évaluer le niveau de ces jeunes, une étape réglementaire, et ensuite à les affecter. Effets de la misère quand ces jeunes sont ballottés de logement social en logement provisoire parfois à des kilomètres de leur école qui devient le seul point fixe d eleur vie. Effets des stéréotypes quand ils sont systématiquement affectés en lycée professionnel quelque soit leur vœu. Le rapport souligne aussi le cas des mineurs non accompagnés, officiellement relevant de l’Aide sociale à l’enfance financée par les départements. Le rapport souligne « la tendance très claire des départements à restreindre les cas de reconnaissance de minorité » pour de seules raisons financières. Des refus qui condamnent ces mineurs à la rue.