« Lutter contre les inégalités et faire réussir tous les élèves, et particulièrement ceux issus des milieux populaires, tout comme reconnaître les enseignants dans leur expertise et leur professionnalité, suppose donc un budget à la hauteur de ce défi ». Réagissant à lapublication de Regards sur l’éducation, le Snuipp invite le gouvernement à augmenter les moyens du primaire plutôt qu’alimenter les polémiques.
« Ce n’est donc pas affaire de méthode de lecture ou d’un enseignement qui ne serait pas assez resserré sur les matières dites fondamentales, la France restant championne dans le temps consacré aux apprentissages fondamentaux : plus de 38 % du temps d’enseignement consacré à la lecture, l’écriture et la littérature (24,47 % de moyenne pour l’Ocde) et 21 % en maths (17% pour l’Ocde)… Globalement, la France dépense 18% de moins que la moyenne Ocde pour le primaire et de 34% comparé aux 11 pays pointés par France Stratégie qui réussissent mieux à la fois sur les résultats moyens PISA et également en termes d’impact des inégalités sociales sur les résultats scolaires. Ce sous-investissement réduit les possibilités d’agir sur les leviers favorisant la réussite des élèves comme la taille des classes ou la formation des enseignants. L’école primaire française reste par exemple dans le peloton de tête pour la lourdeur de ses classes ».