« Nous nous sommes rendus compte que faire intégrer la gestuelle et d’autres éléments de la communication non verbale dans les performances des élèves est un projet qui nécessite un investissement, au niveau du temps, beaucoup plus important que la durée d’une séquence. Les résultats des réponses aux questionnaires fournies par les deux publics n’ont pas été celles auxquelles je m’attendais. J’aurais aimé pouvoir montrer de manière beaucoup plus frappante que la gestuelle est un élément critique dans la communication verbale. Chez les élèves les plus à l’aise, nous avons constaté une bonne intégration de ces éléments pour améliorer leurs performances… Pour les élèves plus faibles, l’élément linguistique restait toujours aussi compliqué mais on ajoutait d’autres éléments co-verbaux qui contribuaient à une complexification de la tâche ». Le mémoire de stage de Lucie Graham (Espe Grenoble) va bien au delà dela didactique propre à l’anglais. En étudiant l’importance de la gestuelle dans les productions orales de ses élèves elle évoque l’anxiété langagière et l’éducation au sens large.
» Un des éléments les plus marquants et inattendu pour moi a été la réaction positive de la part des élèves dans la démarche d’évaluation des pairs. Les élèves ont visiblement apprécié la possibilité de donner et de recevoir des retours critiques de la part de leurs camarades de classe sur les différents éléments de leurs productions orales. La diversité des modalités implémentées a aussi contribué à dynamiser ce projet pour mener à des progrès dans les productions orales. Les élèves ont travaillé en îlots, en groupes, en binômes et individuellement. Ils se sont habitués à être filmés et à recevoir des commentaires critiques sur leurs performances. Et par rapport à leurs compétences hors du champ linguistique, je considère que les élèves ont évolué en tant que citoyens par rapport au respect de l’autrui ».