Selon la Fsu 93, Sud éducation 93, la Fcpe 93 et la Ligue des droits de l’Homme, seulement 17 postes de médecins scolaires sont pourvus dans le département sur les 49 prévus. « Dans certaines villes, la médecine scolaire a quasiment disparu : ainsi à Bobigny, préfecture du département, dans laquelle il n’y a qu’un demi-poste de médecin-ienne de l’Éducation nationale pour 29 écoles, 4 collèges et 3 lycées. Résultat.., seuls 10% des enfants du département passent la visite médicale de l’année des 6 ans, qui correspond à l’entrée en CP. Pourtant, la réglementation est claire. L’article L 541-1 du Code de l’éducation, notamment, rend la visite médicale obligatoire pour l’année des 6 ans. Cette visite par un médecin a pour objectif en particulier de détecter les troubles de l’apprentissage, ou les pathologies pouvant entraver les apprentissages », écrivent les organisations.
« Les conséquences sont multiples. Il suffit d’échanger avec des parents d’élèves, avec l’infirmier-e d’un collège, pour trouver des exemples d’élèves dont on découvre une myopie en CM1, une dyspraxie en 4e, une légère diminution auditive en 6e. La carence de l’Etat met les élèves et les travailleur-ses chargé-es de leur éducation en difficulté. Elle renforce aussi les inégalités dans l’accès à la santé, entre les familles qui dépendent des services publics pour la santé de leurs enfants, et les autres. » Elles organisent le 31 août une manifestation à Montreuil.