» En y regardant de plus près, cette réforme nous paraît reposer sur une vision réductrice de la pédagogie. Sous couvert de quelques études, elle balaye d’un revers de main des années d’investissement dans les écoles, notamment là où une pédagogie coopérative a été mise en place ». Le Groupe lyonnais de l’école moderne, une branche du mouvement Freinet, ne se démonte pas. Dans une lettre ouverte adressée le 2 juillet, il donne au président de la République et au ministre de l’éducation natioanle une leçon de pédagogie.
« Quelles que soient leurs différences d’âge et de maturité, quelles que soient leurs spécificités et leurs parcours, les élèves de CP auront une fenêtre d’un an pour construire les compétences qui détermineront leur réussite scolaire (ou leur échec). Une telle réforme semble négliger la prise en compte des rythmes d’apprentissage de chaque enfant. Elle semble également ignorer que tout apprentissage est un processus complexe qui exige du temps », écrit le Glem. Il proteste aussi contre la suppression des maitres surnuméraires (maitres +). » Nombre d’écoles se voient forcées d’abandonner des projets, qui permettaient de créer une dynamique d’école et de donner du sens aux apprentissages des élèves. Là encore, des années de travail d’équipe sont balayées d’un revers de main ».