En avril 2017, dans une lettre ouverte aux enseignants Emmanuel Macron situait haut l’Ecole dans ses projets. Il promettait « un renforcement des moyens de l’Education nationale qui sera une priorité ». Pourtant sa place est fort mince dans le discours prononcé devant le Congrès le 3 juillet. Sa vision de l »Ecole apparait comme très traditionnelle, associée à la laïcité et au « creuset » national. Et c’est tout.
« La liberté forte c’est toujours, en France, la liberté de conscience. C’est-à-dire la liberté intellectuelle, morale, spirituelle. Et de cette liberté, la France doit être l’indispensable havre. L’éducation et la culture en sont les clés. Elles sont au coeur de mon action car, en cette matière, rien n’est jamais acquis », dit le président de la République.
Un peu plus tard il évoque le » creuset » de l’Ecole. « il nous revient, dans l’action politique, de résister aux forces de division, aux effets de dislocation qui sont à l’oeuvre et qui ne sont aucunement invincibles pour peu qu’on s’en donne les moyens. L’appartenance ne se décrète pas. Aussi cette solidarité doit-elle trouver ses formes concrètes. L’école en est le premier creuset, notre université ensuite, nos familles également, notre culture, la langue, l’accès aux savoirs, l’ouverture à des possibles qui nous rassemblent forgent un peuple ».
Le président de la République ne fera qu’un point précis sur l’enseignement de l’Histoire. Un point qui limite un peu sa vision de l’Ecole. « Les Français demandent à leur gouvernement d’être fidèle à l’histoire de la France, encore faut-il s’entendre sur le sens de ces mots. Ces dernières années, l’histoire a été prise en otage par le débat politique. Il n’appartient pas au pouvoir executif ou législatif de décréter le roman national, qu’on veuille lui donner une forme réactionnaire ou progressiste ».
C’est donc le premier ministre qui devrait présenter la politique éducative de son gouvernement lors de la déclaration de politique générale à l’Assemblée le 4 juillet.
F Jarraud