Le bac fera bien l’objet d’une réforme. Mais JM Blanquer veut prendre le temps nécessaire à sa mise au point et le bac 2018 devrait être inchangé. C’est ce que nous a dit le 13 juin l’entourage du ministre. Pour 2017, le ministère enregistre une forte hausse du nombre de candidats. Elle devrait s’accélérer encore en 2018.
Une hausse sensible du nombre de candidats
Les épreuves terminales du bac commencent jeudi 15 juin par la philosophie et les épreuves anticipées de français et , dans certaines séries, sciences. On compte cette année 719 000 candidats aux épreuves de terminale et 538 000 aux épreuves anticipées. Les candidats de terminale sont 25 000 de plus qu’en 2016, principalement en bac général où on compte 380 000 candidats contre 362 en 2016. Les séries technologiques et professionnelles connaissent aussi une progression (de de 3000 et 4000 candidats).
Cette hausse générale ne se retrouve pas dans toutes les séries de l’enseignement général. La série L continue sa chute avec seulement 60 000 candidats soit 4% de moins qu’en 2016. La série S progresse peu. C’est en ES que la progression est forte avec 109 000 candidats soit 13% de plus qu’en 2016.
Cette hausse va continuer en 2018. On compte 538 000 candidats aux épreuves anticipées soit 35 000 de plus qu’en 2016 (+7%).
Le nombre de correcteurs lui ne change pas. 170 000 enseignants sont mobilisés pour l’évaluation des candidats. Davantage encore pour la surveillance.
Continuer la modernisation
« Le bac s’inscrit dans la continuité mais poursuit la modernisation de ses épreuves », a expliqué le 13 juin Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) en présentant la session 2017 du baccalauréat.
Dans ces modernisations, Florence Robine a cité l’étalement sur 6 jours des épreuves pour permettre aux candidats handicapés (ils sont plus nombreux cette année +25%) qui ont un temps allongé de ne pas avoir plus de 8 heures d’épreuves par jour.
Mais le bac 2017 compte quelques nouveautés. La conservation des notes en cas d’échec au bac a été étendue à toutes les séries. Pour le ministère il s’agit de lutter contre les sorties sans diplôme. Cette année voit également se mettre en place la nouvelle organisation de l’épreuve de remplacement de septembre. Un candidat absent pour un bon motif à une épreuve en juin pourra ne repasser que cette épreuve en septembre.
Des réunions de jurys à distance
La modernisation du bac ce sont aussi les épreuves de langues passées par webconférence pour les candidats malades, emprisonnés ou trop éloignés. Le ministère étend aussi la correction des copies à distance et les réunions dématérialisées de jury. Selon F Robine, ce procédé intéresserait d’autres pays.
F Robine a indiqué que les dispositifs mis en place par N Vallaud Belkacem , comme le dispositif « meilleur bachelier » sont maintenus. Ce dispositif donne accès aux filières sélectives aux meilleurs bacheliers de chaque filière de chaque lycée. Cela concerne environ 10 000 jeunes. En 2016 seulement 2 600 jeunes ont demandé à bénéficier de ce dispositif et finalement seulement 877 ont eu la formation qu’ils souhaitaient.
La session 2018 inchangée
« L’évolution du bac c’est une réflexion à long terme », a indiqué F Robine. « On a entendu les déclarations du Président et le ministre a la volonté de réfléchir à ces questions ». JM Blanquer devrait s’exprimer sur l’avenir du bac prochainement.
Dans l’entourage de JM Blanquer, on précisait que cette déclaration n’aurait pas lieu durant le bac . Surtout on indiquait que le bac ne serait probablement pas modifié pour la session 2018. Le nouveau bac serait mis en place plus tard probablement après une concertation.
F Jarraud