Quand on veut piloter par les résultats, il faut s’attendre à cette situation. Début mai une enquête du syndicat Fédération autonome de l’enseignement montrait que la moitié des enseignants québécois ont vu les notes de leurs élèves modifiées à la hausse par les directions d’écoles et d’établissements. Les établissements gonflent les notes pour atteindre les taux de réussite aux évaluations exigées par le ministère de l’éducation.
Cette dénonciation vient de gagner une première bataille. Pour éviter un grand déballage devant le parlement, le ministre de l’éducation du Québec vient de prendre une directive interdisant cette pratique. ‘Les modifications de notes pour attendre des cibles de réussite ne sont aps tolérée », dit la directive.
Pour les syndicats c’est une reconnaissance de l’expertise des enseignants. Reste à faire appliquer le texte quand un taux de réussite à une évaluation normative et partielle a autant d’impact. L’exemple québécois vaut aussi pour la France alors que le programme Macron prévoit une évaluation annuelle du CP à la troisième et que le ministre ne jure que par les résultats