Les débuts du nouveau ministre
Collège : Le ministère enterre les EPI
Jean-Michel Blanquer aime les symboles : son projet d’arrêté du 19 mai 2017 sur l’organisation des enseignements au collège efface l’arrêté du 19 mai 2015. Le Snes en dévoile le contenu qui sera présenté au Conseil supérieur de l’éducation le 8 juin. Le nouveau texte détricote la réforme du collège en supprimant les mentions et la liste des EPI et en assurant le retour des bilangues et des langues anciennes. Pour le Snes, le nouvel arrêté « l’étau est desserré » mais la réforme est « un pas vers davantage d’autonomie des établissements ».
JM Blanquer évoque un potentiel retour du redoublement
Après le « pédagogisme » mis à mort dans Le Point le 25 mai, le nouveau ministre de l’éducation nationale a encore durci un peu ses propos. Sur RTL le 30 mai il a annoncé que le dispositif « devoirs faits » sera imposé dans tous les collèges et qu’il pourrait s’étendre aux écoles. Il s’est prononcé pour l’interdiction du téléphone portable dans tout le système éducatif. Mais il a surtout pris position pour le redoublement qui est « parfois une solution ». Pour le ministre l’avenir du décret de 2014, qui a quasi abrogé le redoublement, « fait partie des choses sur la table ». C’est un nouveau pan de la politique du dernier quinquennat qui est attaqué.
Pédagogisme, rythmes, CP, devoirs, programmes : Blanquer dévoile son programme
Réception des syndicats du 24 au 26 mai, interview au Point le 25, intervention au congrès de la Peep le 26, Jean-Michel Blanquer n’a pas fait le pont. Il a précisé ses orientations sur plusieurs points qui concernent directement les enseignants : les dédoublements de CP, les rythmes scolaires, les devoirs et d’une façon générale une « évolution » des programmes et la fin du « pédagogisme ». Tout en affirmant sa volonté de ne pas faire « d’injonctions contradictoires avec celles de la majorité précédente » et de laisser le terrain arbitrer, c’est bien le détricotage des réformes par en haut qu’annonce le ministre.
Blanquer : Le nombre de CP dédoublés revu à la baisse
En marche ? Oui, mais au pas lent… Le ministre est-il déjà en train de revoir sa réforme à la baisse ? Ou est-il seulement en train de l’étaler dans le temps ? S’exprimant sur RMC le 22 mai, Jean-Michel Blanquer a annoncé 2 200 CP dédoublés dès la rentrée. Un nombre nettement inférieur à ce qui était annoncé durant la campagne présidentielle.
Primaire : Rythmes : Le nouveau décret demande l’accord du conseil d’école
Il faudra bien l’accord du conseil d’école pour modifier les rythmes solaires. C’est ce que prévoit le projet de décret qui sera présenté au Conseil supérieur de l’éducation le 8 juin. Le nouveau texte autorisera la semaine de 4 jours de classe avec un maximum de 6 heures de classe par jour, sans augmentation du temps scolaire sur l’année ou la semaine. Le texte prévoit que la demande soit déposée par la commune et un ou plusieurs conseils d’école. Le Dasen pourra appliquer à toutes les écoles d’une commune ces nouveaux rythmes s’ils sont adoptés par la majorité des conseils d’école.
Blanquer : Soyez optimistes !
C’est l’école Rep + Albert Camus de Creil (60) que Jean Michel Blanquer, le nouveau ministre de l’éducation nationale, a choisi pour présenter le dédoublement annoncé des classes de CP de l’éducation prioritaire. Le 23 mai, lors de cette première visite, il a surtout parlé de lui et d’Emmanuel Macron. Sur les dédoublements et la façon dont ils seront mis en place, Jean-Michel Blanquer a peu de précisions à donner. Le sort des maitres surnuméraires reste peu clair. Un seul point semble décidé : il y aura finalement 2 300 classes dédoublées à la rentrée.
Nouveau ministre : Analyses
Jean-Paul Delahaye : Pourquoi il ne faut pas changer les rythmes scolaires
Faut-il à nouveau changer les rythmes scolaires ? Jean-Michel Blanquer s’apprête à autoriser de nouvelles « expérimentations » qui reviendraient à la semaine de 4 jours. Ancien directeur de l’enseignement scolaire et conseiller de Vincent Peillon, Jean-Paul Delahaye a participé avant et après la nomination de V Peillon comme ministre , à l’élaboration et la mise en place du décret sur les rythmes scolaires. Dans une audition au Sénat en janvier 2017, il explique pourquoi le décret a été pris et pourquoi il faut le garder. Le Café pédagogique s’est procuré le texte de cette intervention. Le voici.
Bruno Suchaut : Aide aux devoirs : Il faut prendre le temps de penser le dispositif
Annoncée le 25 mai par Jean-Michel Blanquer, la nouvelle aide aux devoirs, appellée « Devoirs faits », sera proposée obligatoirement par tous les collèges. Le ministre envisage une possible extension à l’école. Il propose de la confier à des enseignants comme à des assistants d’éducation ou des associations. Mais cette forme d’aide est-elle efficace ? Et à quelles conditions ? Bruno Suchaut, directeur de l’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques du Canton de Vaud, revient sur ces questions. Pour lui il est urgent de prendre le temps de réfléchir au dispositif que l’on veut créer.
Diminuer la taille des classes plutôt qu’y ajouter un maître
Peut-on déduire d’études portant sur la baisse des effectifs élèves la suppression d’un autre dispositif ? Pas sur. Dans cette tribune donnée au Café pédagogique, Denis Meuret, Pascal Bressoux, Marc Gurgand, Julien Grenet et d’autres chercheurs reconnus, mettent en parallèle le dédoublement des effectifs d’élèves au CP et les « plus de maitres que de classes »(PMQC) . Pour eux, la baisse importante des effectifs élèves en éducation prioritaire a un impact positif. Le dispositif PMQC doit donc s’effacer. Une démonstration que nous mettons en débat. Sans doute, à suivre…
Que sait -on du redoublement ?
Alors que JM Blanquer, le nouveau ministre de l’éducation nationale, agite la possibilité d’une abrogation du décret de 2014 limitant fortement le redoublement, on peut s’interroger sur les motifs de cette annonce. Le redoublement est-il efficace ? Quelles alternatives possède t-on ? Sur ce sujet là, JM Blanquer semble l’avoir oublié, on dispose d’une vaste littérature scientifique. Alors pourquoi relancer ce débat ?
Fallait-il ressortir la question des rythmes scolaires ?
Lors de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires en 2012-2013, les maires ruraux étaient montés au créneau. Ils estimaient n’avoir ni les moyens matériels ni les moyens humains d’assumer les activités périscolaires rendues obligatoires. Quatre ans plus tard, Emmanuel Macron amorce une volte face : les communes vont pouvoir choisir les rythmes scolaires et même revenir à la semaine de quatre jours. Qu’en pensent les intéressés ? Nous avons interrogé Vanik Berberian, président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF).
« Maitre + » ou CP à 12 ? Qu’en disent les profs ?
Douze élèves en CP et en CE1 en éducation prioritaire : c’est la grande promesse d’Emmanuel Macron. Difficile d’être contre. Pourtant la communauté éducative ne marque pas (n’exprime pas) un enthousiasme débordant. Scepticisme face aux promesses ? Fatigue des réformes ? Nous avons voulu comprendre avec Francis Da Silva, directeur de l’école élémentaire Jean Moulin de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise) classée en REP + (les Réseaux d’éducation prioritaire les plus difficiles).
Education prioritaire : L’OZP sceptique sur les mesures Macron
« Abaisser le nombre d’élèves à 12 ne peut pas produire d’effets sans transformation des pratiques pédagogiques ». Réuni à l’occasion de sa Journée nationale, l’Observatoire des zones prioritaires (OZP), une association d’acteurs de l’éducation prioritaire, accueille avec scepticisme les mesures annoncées par E Macron, c’est à dire la réduction à 12 élèves par classe des CP e CE des Rep+ (la catégorie la plus défavorisée de l’éducation prioritaire) et l’augmentation de 3000 € de la prime annuelle versée aux enseignants de ces Rep+. La centaine de formateurs, coordonnateurs, enseignants de l’éducation prioritaire réunis le 20 mai ont manifesté leur attachement au dispositif des maitres surnuméraires (maitres +).
Les syndicats
Crise de confiance entre le Snuipp et Blanquer
« Il y a une inadéquation entre le discours tenu et les réalités du terrain. I va falloir un vrai dialogue social pas déconnecté de la réalité ». A l’issue de son premier entretien en tête à tête avec Jean-Michel Blanquer, le 31 mai, Francette Popineau, co-secrétaire générale du Snuipp Fsu, le premier syndicat du primaire, souligne l’écart entre les paroles du ministre et ce qui se passe sur le terrain.
Collège : Le Sgen Cfdt exprime sa méfiance
» Dans la mise en œuvre des réformes, le stop and go perpétuel ne peut plus être la règle, les enseignants ont avant tout besoin de stabilité et de continuité. » Le Sgen Cfdt réagit très fermement le 1er juin contre le projet d’arrêté réformant l’organisation du collège qui sera soumis au CSE le 8 juin.
Primaire : Démarche intersyndicale pour les PDM
» Parce que les premiers effets bénéfiques commencent tout juste à être évalués dans le cadre du comité de suivi du dispositif, parce qu’il est plébiscité par les enseignants et qu’il encourage les collectifs de travail, nos trois organisations vous demandent d’entendre les enseignants et les chercheurs avant de décider de son avenir », écrivent le Snuipp Fsu, le Sgen Cfdt et le Se-Unsa dans une lettre adressée le 31 mai au ministre de l’éducation nationale. » Les enseignants concernés ne comprennent pas que vous remettiez en cause un dispositif dans lequel ils se sont fortement engagés et il serait prématuré de condamner cette nouvelle dynamique de travail sans recul suffisant ».
Toulouse : Première grève pour le maintien des maitres +
« On ne respecte pas les enseignants ». C’ets ce que nous a dit Jean Philippe Gadiet, co secrétaire départemental du Snuipp de Haute Garonne. Le 30 mai, le Snuipp a appelé avec la Cgt, Fo et les syndicats Fsu du secondaire , à faire grève. Pour le primaire, ce sont les effectifs chargés et le devenir des maitres surnuméraires qui mobilisent le Snuipp.
Les syndicats et JM Blanquer
Le Snes, le Snuipp et l’Unsa Education saluent différemment l’arrivée rue de Grenelle de JM Blanquer. Les syndicats Fsu sont déjà fort critiques quand l’Unsa se réjouit d’un premier rendez vous.
Métier enseignant
Philippe Veyrunes : La classe , immuable ou pas ?
D’où vient cette forme scolaire qu’est la classe ? Que sait-on de son efficacité ? Comment évolue-t-elle ? Si décriée, si promise à démantèlement, si « dépassée » par le progrès technique, la classe se maintient envers et contre tout. Le livre de Philippe Veyrunes, Université de Toulouse Jean Jaurès, fait l’histoire des formes scolaires depuis leur apparition, souvent lointaine, à aujourd’hui. Alors immuable la classe et ses formats d’enseignement ? En apparence oui. Mais en réalité tout se transforme. Connaitre ces réalités devient essentiel pour les futurs essentiels mais aussi pour les politqiues qui découvrent un peu tard que si leurs réformes échouent c’est parce qu’ils ignorent la réalité de la classe…
Enseigner en lycée professionnel aujourd’hui
Qu’est ce qui fait la singularité de l’enseignement professionnel aujourd’hui ? Alors que les lycées professionnels connaissent une véritable révolution, Aziz Jellab, inspecteur général mais aussi chercheur à l’université Lille 3, tente de faire un tableau contrasté d’une filière mal aimée. Particularité de ce nouveau livre : la proximité du terrain. Le sociologue Aziz Jellab se fait aussi pédagogue.
Québec : Evaluations et gonflage des notes
Quand on veut piloter par les résultats, il faut s’attendre à cette situation. Début mai une enquête du syndicat Fédération autonome de l’enseignement montrait que la moitié des enseignants québécois ont vu les notes de leurs élèves modifiées à la hausse par les directions d’écoles et d’établissements. Les établissements gonflent les notes pour atteindre les taux de réussite aux évaluations exigées par le ministère de l’éducation.
Numérique
JAINE 2017 met le numérique en expo
Dans le cadre magique (mais compliqué du fait de la forme des locaux) du centre Pompidou à Paris, la Délégation Académique au Numérique de l’Académie de Paris a rassemblé le 24 mai plus de 1000 enseignants qui, tout au long de la journée ont pu rencontrer leurs collègues usagers du numérique dans leur classe et les écouter présenter ce qu’ils font au quotidien. Ateliers certes, mais surtout témoignages et partages ont été au coeur de cette rencontre pilotée par Philippe Taillard pour la Dane, en lien avec la Cardie. Le recteur de l’académie, M Gilles Pécout, a longuement circulé le matin dans les ateliers et a échangé en toute simplicité avec ceux et celles qui ont accepté de présenter leur travail.
Bruno Devauchelle : Le numérique et le Droit
La question juridique à propos du numérique dans les contextes d’enseignement reste une question vive. Le récent épisode de cette question à l’occasion du message du directeur de la Direction du Nunmérique éducatif (DNE) du ministère sur les données personnelles et les GAFAM, centrale en matière de numérique, a mis en évidence plusieurs des points cruciaux qui doivent toujours être questionnés quand on veut utiliser les moyens numériques dans son enseignement : protection des personnes, des données personnelles, droit à l’image, droit d’auteur, etc. A ces questions juridiques s’ajoutent, bien évidemment les questions économiques, marchandes mais aussi éthique et politique.
GAFAM : La Cnil rappelle l’Education à ses obligations
« Il est plus que jamais nécessaire de fixer un cadre de régulation adapté qui protège de façon effective les données personnelles des élèves et de enseignants », déclare la CNIL le 23 mai. Elle répond ainsi à la décision du ministère d’ouvrir largement les annuaires des établissements et les données élèves aux grand s groupes du GAFAM (Gooogle, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft).
GAFAM : Les parents demandent des comptes au ministre
Dans un communiqué publié le 22 mai, le FCPE, première association de parents d’élèves » souhaite des éclaircissements rapides de la part du ministère » sur une éventuelle diffusion des annuaires des établissements scolaires auprès des GAFAM (Google Apple Facebook Amazon Microsoft). Après des éditeurs du numérique éducatif et des syndicats, ce sont les parents d’élèves qui montent au créneau alarmés par la décision ministérielle. Le silence de ce dernier n’en est que plus audible.
Le bac
Bac : Les sujets d’histoire-géo d’Amérique du Nord
En ES et L, les candidats d’Amérique du nord ont eu à traiter un sujet d’histoire au choix entre « Gouverner la France depuis 1946 : héritages et évolutions » et « Les Etats Unis et le Monde depuis les 14 points de Wilson ». En géographie ils ont eu à commenter deux documents sur la mondialisation.
Bac les sujets de langues LV2, littérature et physique d’Amérique
Les sujets de langues LV2 du bac en Amérique du Nord sont sortis. En anglais les candidats ont travaillé sur un sujet sur le harcèlement scolaire. En allemand, le sujet renvoie a la musique et aux valeurs transmises par les groupes. En littérature, les candidats sont interrogés sur Gide Les Faux monnayeurs et le Journal des Faux monnayeurs. En physique chimie (épreuve obligatoire) les élèves ont eu u beau sujet sur les sciences au service de la performance sportive et sur la diffraction. La question de chimie porte sur l’acétate d’isoamyle.
Bac : Les sujets donnés au Liban
Après les sujets de philosophie, les sujets des épreuves d’histoire-géo, SES, sciences (anticipée), SVT, Physique chimie, littérature donnés au Liban sont disponibles. En Histoire-géo, la géographie est tombée en dominante en ES L avec deux questions de cours bien classiques : la mondialisation en fonctionnement :processus, acteurs , débats » et « l’asie du sud est et de l’est : les défis de la population et de la croissance ». En histoire un document des archives américaines sur la politique étrangère des Etats-Unis depuis les années 1980. En SES les élèves ont travaillé sur un sujet sociologique : « peut on dire que les évolutions de la famille remettent en cause son rôle dans l’intégration sociale aujourd’hui ». L’épreuve de raisonnement portait sur l’instabilité de la croissance en lien avec celle de la demande. En SVT, les candidats planchent sur un exercice sur les groupes sanguins et un autre sur l’évolution des variétés d e tomate.
Bac : Les sujets de langues et philo d’Amérique du Nord
« Peut-on être trop cultivé » en S, en ES, « le droit est-il seulement ce qui limite ma liberté », en L , « le droit de propriété doit-il être limité « . Voilà quelques uns des sujets de philosophie tombés au bac général en Amérique du Nord. L’épreuve de langue vivante LV1 est aussi connue. En anglais, les candidats ont travaillé sur deux textes de Dave Eggers et Kristin Farley. En allemand première langue, c’est le Zeppelin qui fournit le thème. Drole de sujet ! Les sujets d’italien et d’espagnol sont là aussi.
Bac 2017 : Les sujets de philosophie
Découvrez les sujets de l’épreuve de philosophie du bac 2017 Amérique du nord. En série S les élèves ont planché sur « peut-on être trop cultivé », en ES sur « le droit est-il seulement ce qui limite ma liberté ». En L , « le droit de propriété doit-il être limité « . Découvrez tous les sujets y compris les commentaires de textes (Malebranche, Alain et Platon).