Dans un courrier adressé le 18 mai à JM Blanquer, le premier syndicat de personnels de direction, le Snpden, demande l’ouverture de trois chantiers. D’abord celui de la réforme du collège pour lequel le Snpden veut des simplifications administratives. Ensuite, celui de la réforme du lycée :le syndicat veut de nouveaux programme et une réforme du bac pour en faire un vrai diplôme d’entrée dans le supérieur.
Simplifier le retour des bilangues
» Le SNPDEN espère que trois chantiers seront rapidement ouverts », demande le Snpden dans une lettre envoyée le 18 mai au nouveau ministre de l’éducation nationale. « D’abord, l’instauration d’une plus grande sérénité au sein de l’institution scolaire en donnant aux établissements les possibilités d’apporter les assouplissements parfois nécessaires pour clore les polémiques inutiles sans que soient remises en cause les réformes engagées ».
Pour Philippe Tournier, secrétaire général du Snpden, interrogé par le Café pédagogique, il s’agit de donner des instructions pour simplifier les aménagements de la réforme du collège qui s’imposent sur le terrain. E Macron a réaffirmé sa volonté de rouvrir les classes bilangues. Pour P Tournier, « il faut tourner la page là où il y a ds points de fixation », sur la réforme,. « Le rétablissement des bilangues a un coût dérisoire », de nombreux professeurs d’allemand étant en sous service. Mais « pour faire cela il y a beaucoup de paperasse ». C’est cette simplification que souhaite le syndicat. Le Snpden s’était dressé avec succès cotre la circulaire contraignante publiée par la Dgesco pour la réforme du collège.
Réformer le bac et les programmes du lycée
Le Snpden souhaite aussi que soit abordée la question « de la connexion du secondaire et du supérieur, en interrogeant la forme du baccalauréat et les programmes du lycée ». Le programme d’E Macron propose de réduire le bac à 4 épreuves terminales qui serviraient de base à la sélection des étudiants par les universités. Le bac ne donnerait plus accès librement au supérieur.
Cette perspective convient au Snuipp. « La sélection existe déjà de fait », affirme P Tournier. « On n’est pas pour la sélection mais pour poser des pré-requis pour l’entrée dans le supérieur », continue P Tournier. Pour le Snpden le bac ne doit plus être le certificat de fin d’études supérieures. Il doit redevenir le ticket d’entrée dans le supérieur. Pour cela il faut pour le Snpden des « épreuves ponctuelles modernisées ».
Autre enjeu, il faut que les programmes du lycée soient revus à la fois pour étre ajustés aux nouveaux programmes du collège et pour préparer au supérieur. « Pour nous la réforme du lycée ne doit pas être une réforme de son organisation mais de ses programmes », affirme P Tournier .
Justement le Snpden veut l’abandon « des grandes réformes traumatisantes » et « la confiance aux établissements » notamment envers les personnels de direction.
François Jarraud