Le métier de professeur documentaliste n’avait pas bougé depuis 1986. 31 ans et un capes plus tard, une circulaire très attendue, publiée au B.O. du 30 mars, définit les missions du professeur documentaliste en articulant le métier entre la culture de l’information et des médias , la mise en place d’une politique documentaire et l’ouverture de l’établissement sur son environnement culturel. Mieux : la circulaire rappelle que le professeur documentaliste peut effectuer des heures d’enseignement comptées double et qu’il peut recevoir des missions avec une IMP.
Une mission pédagogique et éducative
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.. Finalement, après plusieurs versions très débattues, la circulaire sur les missions des professeurs documentalistes tient en deux feuillets. Le texte se décline en 3 axes : le professeur documentaliste est enseignant et maître d’œuvre de l’acquisition par les élèves d’une culture de l’information et des médias, maître d’œuvre de l’organisation des ressources pédagogiques et documentaires de l’établissement et de leur mise à disposition, et il est acteur de l’ouverture de l’établissement sur son environnement éducatif, culturel et professionnel. Il remplace la précédente circulaire de 1986, une époque où il n’y avait pas encore de capes de documentation.
Le professeur documentaliste » contribue aux enseignements et dispositifs permettant l’acquisition d’une culture et d’une maîtrise de l’information par tous les élèves… Il contribue au développement de l’esprit critique face aux sources de connaissance et d’information. Il prend en compte l’évolution des pratiques informationnelles des élèves et inscrit son action dans le cadre de l’éducation aux médias et à l’information « .
Comme cette mission est « pédagogique et éducative », la circulaire rappelle que le professeur documentaliste peut exercer des heures d’enseignement » dans le respect nécessaire du bon fonctionnement du CDI », une milite qu’il faut prendre en compte. » Les heures d’enseignement correspondent aux heures d’intervention pédagogique devant les élèves telles qu’elles résultent de la mise en œuvre des horaires d’enseignement définis pour chaque cycle » (circulaire n° 2015-057 du 29 avril 2015). En application du titre III de l’article 2 du décret n° 2014-940 du 20 août 2014 modifié, chaque heure d’enseignement est décomptée pour deux heures dans le maximum de service des professeurs documentalistes ».
Veille professionnelle et pédagogique
Le deuxième axe est » l’organisation des ressources documentaires de l’établissement et de leur mise à disposition ». » Sous l’autorité du chef d’établissement, le professeur documentaliste est responsable du CDI, du fonds documentaire, de son enrichissement, de son organisation et de son exploitation », dit la circulaire. L’accent du texte est mis sur le numérique. » Le professeur documentaliste participe à la définition du volet numérique du projet d’établissement. Il facilite l’intégration des ressources numériques dans les pratiques pédagogiques, notamment lors des travaux interdisciplinaires. Le professeur documentaliste assure une veille professionnelle, informationnelle, pédagogique et culturelle pour l’ensemble de la communauté éducative ».
Ouverture de l’établissement
Enfin le professeur documentaliste participe à l’ouverture de l’établissement sur son environnement éducatif, culturel et professionnel. » Il entretient des relations avec les librairies, les diverses bibliothèques et médiathèques situées à proximité, le réseau Canopé, les établissements d’enseignement supérieur, les associations culturelles, les services publics, les collectivités territoriales, les médias locaux, le monde professionnel afin que l’établissement puisse bénéficier d’appuis, d’informations et de ressources documentaires », établit le texte. A ce titre il peut bénéficier de « missions particulières (référent numérique, référent culture, etc.) » et bénéficier d’une IMP.